Une étude sur les abeilles sauvages démontre que, sur l'ensemble des milieux citadins, les zones péri-urbaines sont les plus propices à la présence de ces insectes, que ce soit en termes de peuplement ou de richesse spécifique, indique l'Inra* dans une publication du 13 août 2014.
En termes de richesse spécifique, cette étude a recensé 291 espèces d'abeilles sur les 24 sites urbanisés sélectionnés autour de Lyon. Cela représente un tiers des espèces d'abeilles sauvages présentes en France.
Bien qu'à son maximum dans les milieux péri-urbains, la richesse spécifique est également élevée dans les zones les plus bétonnées. Un site placé à Villeurbanne (banlieue lyonnaise), et ayant pour caractéristique 98 % d'imperméabilité des sols, a dénombré 60 espèces différentes d'abeilles sauvages.
Le peuplement impacté par l'urbanisation
A contrario, les effectifs d'abeilles sauvages dans les villes sont directement liés à l'urbanisation. En effet, plus le gradient d'urbanisation est élevé, moins le peuplement est dense.
Pour l'Inra, les résultats obtenus prouvent que « des milieux très urbains avec une gestion appropriée peuvent être des milieux intéressants en termes d'écologie et de conservation pour sauvegarder cette faune ».
Cette étude pourrait également permettre de « sensibiliser la population urbaine à l'écologie et aux services écosystémiques, en lui montrant que la biodiversité se retrouve partout dans son quotidien ».
Télécharger l'étude complète [en anglais] : Fortel L, Henry M, Guilbaud L, Guirao AL, Kuhlmann M, et al. (2014) Decreasing Abundance, Increasing Diversity and Changing Structure of the Wild Bee Community (Hymenoptera: Anthophila) along an Urbanization Gradient
* Institut national de la recherche agronomique