La première « liste rouge » des espèces menacées de la flore en France métropolitaine montre que 512 d'entre elles sont en danger de disparition, en raison de l'urbanisation ou encore de la pollution, a annoncé mardi l'Union internationale pour la conservation de la nature (UICN).
Les « listes rouges » de l'UICN, qui concernent la faune et la flore, sont des inventaires de référence au niveau mondial pour évaluer l'érosion de la biodiversité qui atteint des niveaux jugés très inquiétants.
L'état des lieux a porté sur les plantes dites « vasculaires », soit l'ensemble de la flore à l'exception des mousses et des algues.
L'étude couvre 1.048 espèces, sous-espèces et variétés, « parmi les plus rares de France ». Parmi elles, 512 sont « menacées de disparition », dont 49 en « danger critique », 110 en « danger » et 353 « vulnérables », indiquent l'UICN, le Muséum national d'histoire naturelle et la Fédération des conservatoires botaniques nationaux (FCBN) dans un communiqué commun.
Ces critères de référence sont établis en fonction de différents facteurs biologiques associés à la taille de la population de l'espèce, son taux de déclin, l'aire de sa répartition géographique et son degré de fragmentation.
« La destruction et la modification des milieux naturels figurent au rang des principales menaces pesant sur la flore de métropole », expliquent les trois organismes.
Ainsi, le Panicaut vivipare, une petite plante à fleurs bleues, « victime de l'urbanisation » et de « l'abandon du pâturage extensif », a vu presque toutes ses localités disparaître depuis 40 ans et a été classé en danger critique.
Près d'un tiers des espèces végétales et animales est aujourd'hui menacé d'extinction dans le monde.
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