Plusieurs craintes pèsent sur la filière du blé dur en France. Les opérateurs ont proposé différentes mesures pour y faire face, lors de la onzième journée de la filière qui s’est déroulée le mardi 20 janvier 2009 à Aix-en-Provence.
Le principal risque est un risque politique que fait peser le bilan de santé de la Pac, a estimé la profession. Selon Frédéric Tocchet, de l’AGPB (Association générale des producteurs de blé), «la baisse des soutiens pourrait atteindre 40% pour les exploitations de grandes cultures. Sans compensation, il n’y a plus de production», a-t-il insisté.
Pourtant, Jean-François Gleizes, le président de la filière, a ajouté que cette culture «est intéressante dans les rotations comme précédent aux cultures légumières et viticoles dans la région sud-est. De même, cette production est favorable en termes d’emploi et de valeur ajoutée sur le territoire puisqu’une grande partie sert à faire tourner des ateliers industriels fondés sur le territoire français». C’est avec cette légitimité que la filière propose un plan d’action.
Bernard Pascal, d’Arvalis, a présenté les axes majeurs du plan d’action: «augmenter et sécuriser la production, proposer des produits à haute qualité, adapter l’organisation de marché et poursuivre la promotion de cette filière» sont les quatre points sur lesquels la filière va devoir développer son plan d’action pour relancer la production, a-t-il ajouté.