L'opérateur boursier Euronext a annoncé lundi la signature d'un accord qui permettra de rendre plus flexibles les conditions de livraison dans les silos du blé vendu sur la base du contrat à terme sur le blé meunier.
L'accord permettra aux sociétés gestionnaires des silos de fixer des critères additionnels aux vendeurs qui souhaitent entreposer leur blé chez eux, pour s'adapter aux évolutions du marché. Ces critères, qui s'ajoutent aux critères de qualité fixés pour le contrat Euronext, pourraient par exemple concerner le taux de protéines du blé, que les producteurs tentent d'améliorer.
Cette évolution « est le fruit d'une longue réflexion, qui reconnaît le fait que les standards de l'industrie sont en train d'évoluer » et vise à laisser une marge de manœuvre » aux silos, a expliqué à l'AFP Olivier Raevel, directeur des matières premières d'Euronext.
Le contrat est signé dans un premier temps avec Sénalia, partenaire historique d'Euronext, qui possède des silos à Rouen permettant le stockage de 750.000 tonnes de blé de meunerie, et la chambre de compensation LCH Clearnet SA. Il sera ensuite étendu aux silos de Socomac, à Rouen, et de Nord-Céréales à Dunkerque. Ces silos deviendront des points de livraison du blé Euronext à partir de la récolte de 2014 (Socomac) et de 2015 (Nord-Céréales).
« Nous sommes heureux d'avoir élargi et renforcé contractuellement notre bassin pour la livraison physique de notre contrat “blé de meunerie”, une référence pour le prix du blé en Europe, et désirons poursuivre cette démarche dans le respect et l'écoute des acteurs de la filière, avec qui nous entretenons un dialogue continu », estime M. Raevel, cité dans le communiqué.
Le prix du blé meunier sur le marché financier européen est en partie fondé sur le prix défini par les opérateurs à Rouen.
Les volumes échangés sur le contrat blé d'Euronext ont augmenté de « 30 % depuis le début de l'année par rapport à la même période en 2013 », ajoute M. Raevel.
A télécharger :