Les précipitations de ces derniers jours n'ont souvent pas permis d'avancer les travaux de récolte autant que souhaité.
Il reste 50 % des blés à collecter en Auvergne et en Bourgogne et plus de 75 à 80 % en Basse-Normandie, en Champagne et en Lorraine. De plus, les températures plus fraîches ne permettent pas au grain de sécher rapidement.
Plus au nord, les moissons sont encore moins avancées, mais cela n'a pas de caractère inquiétant, selon les opérateurs. En revanche, en Bretagne, les récoltes avancent sans encombre.
Les résultats sont généralement inférieurs de 5 à 10 % par rapport à l'an passé, mais 2009 était un cru particulièrement bon. La récolte, souvent jugée de bonne à moyenne, a surpris, car les prévisions étaient plutôt pessimistes.
« Nous pensions que le coup de chaud de la fin de juin avait affecté le rendement, car nous devions être en pleine maturité physiologique. Toutefois, les premiers échos étant satisfaisants, nous avions certainement dépassé ce stade à cette époque ! », constate un opérateur en Basse-Normandie.
Si les moyennes de rendement sont bonnes, elles découlent pourtant de résultats beaucoup plus hétérogènes que d'habitude.
Les parcelles situées en terres superficielles ne dépassent pas les 40 à 60 q/ha. Elles ont en effet souffert de la sécheresse au printemps, ce qui a limité le tallage de la céréale.
Les sols avec des réserves utiles importantes sont plus proches des 70 à 85 q/ha. En Champagne, en Basse-Normandie et en Picardie, certains blés atteindraient même 100 q/ha.
La qualité est au rendez-vous avec des taux de protéines souvent entre 11 et 12 %. Les poids spécifiques (PS) sont aussi particulièrement élevés, puisque souvent supérieurs ou égaux à 78 kg/hl.
Mais avec les pluies, les dernières récoltes tendent à voir leur PS chuter de quelques kilogrammes. Les conseillers commencent à s'inquiéter de la qualité à venir. « Comme il a fait chaud au moment du remplissage et qu'il fait désormais froid avec un temps humide, le risque de germination sur pied n'est pas exclu », informe-t-on dans l'Yonne.
Les récoltes d'orge de printemps débutent tout doucement. Les rendements sont aussi irréguliers (de 40 à 75 q/ha) avec de bons calibrages et un taux de protéines parfois élevé.