L'Union européenne (UE) a recommandé aux Etats membres, le 30 mai 2013, de contrôler les importations en provenance des Etats-Unis après la découverte de lots de blé tendre blanc génétiquement modifié importés en Europe. Cependant, les professionnels français du blé minimisent les quantités importées.
Outre le manque de notification du caractère OGM de ce blé importé, les semences qui ont servi à sa production ne sont pas homologuées pour être cultivées aux Etats-Unis, dont elles sont pourtant issues.
Mais alors que la presse indiquait, le 30 mai, que « le blé tendre blanc représentait 80 % du million de tonnes de blé importé chaque année par l'UE », les professionnels clarifient la situation. Ainsi, selon eux, « sur les quelque 904.000 tonnes (t) de blé américain importées par l'UE depuis le début de la campagne, il y a eu seulement 800 t de blé tendre blanc achetées par la Suède ».
Ils indiquent que « la véritable composition des 904.000 t est de 800 t de blé blanc, 404.000 t de soft red winter, 280.000 t de hard red spring et 219.000 t de blé dur ». Concernant le blé tendre blanc américain, les spécialistes expliquent que « ce blé, à taux de protéines faible, est principalement destiné à la fabrication de nouilles asiatiques. Aux Etats-Unis, il est essentiellement produit dans l'Oregon, donc dans l'Ouest, de manière intensive, et son rendement est de l'ordre de 5 t/ha ».