Les semis précoces parviennent au stade d'application du régulateur de croissance. L'approche du stade épi 1 cm des céréales conduit à s'interroger sur l'opportunité de l'appliquer ou non.
Plusieurs facteurs sont à considérer comme la sensibilité variétale, la date et la densité de semis et le nombre d'unités du premier apport azoté.
La luminosité durant la montaison influe également, mais c'est un paramètre difficilement prévisible.
Sur blé tendre, en fonction du niveau de risque estimé, plusieurs stratégies sont possibles.
En cas de risque faible à moyen, une application unique d'un Cycocel C5 BASF entre fin tallage et épi 1 cm suffit généralement à éviter les problèmes pour un coût modique (4 €/ha).
Dans les parcelles plus exposées et pour ceux qui souhaitent investir un minimum (8 €/ha), une stratégie consiste à appliquer le C5 à pleine dose (2 l/ha) fin tallage et à répéter l'opération une dizaine de jours plus tard, à 1,5 l/ha.
Le principal obstacle à ce choix vient le plus souvent d'une météo défavorable durant la période concernée. Dans ce cas, d'autres produits plus souples d'emploi (Cycocel CL 2000, Mondium, Cyter, etc.) peuvent être utilisés du stade fin tallage à un nœud.
Une double application de C5 puis Moddus 0,3 l/ha ou Médax Top 0,6 l/ha entre un et deux nœuds est également possible.
La réussite des interventions tient pour une large part aux conditions météo qui doivent être poussantes, avec une température supérieure à 10 °C les jours suivant la pulvérisation.
Sur les orges d'hiver, où le risque est plus élevé que sur blé, une application à base d'éthéphon est quasi systématique entre deux nœuds et dernière feuille. Ce passage (Ethéverse 0,5 à 0,6 l/ha) permet également de maîtriser la casse du col de l'épi.