Un congrès qui s'est achevé le vendredi 4 septembre 2009 à Clermont-Ferrand réunissait 250 chercheurs de 36 pays, venus échanger leurs travaux sur le génome du blé.
A la base de l'alimentation de 35% de la population mondiale, le blé constitue un enjeu majeur pour l'agriculture. Le séquençage de son génome devrait permettre, par exemple, «de savoir quels gènes sont responsables de la résistance d'une variété à telle ou telle maladie», d'après Catherine Feuillet, directrice de la recherche à l'antenne clermontoise de l'Inra.
L'objectif poursuivi est «d'améliorer le rendement et la qualité du blé mais également de faire face aux catastrophes climatiques liées au réchauffement de la planète».
Toutefois, le génome du blé, riche de 42 chromosomes, est particulièrement complexe, ce qui explique le retard des travaux de recherche par rapport à d'autres céréales telles que le maïs ou le riz.
Plusieurs pays, regroupés en consortium, se sont partagés les chromosomes à séquencer. Le plus gros d'entre eux, nommé 3B, est échu à l'Inra de Clermont-Ferrand. En 2008, la carte physique du chromosome 3B a été réalisée, ce qui constitue un premier pas vers le séquençage.
«Si les financements suivent, le séquençage complet pourrait aboutir d'ici à cinq ans», espère Catherine Feuillet, qui estime par ailleurs que «sur le plan technologique, ce n'est plus un problème».