La Confédération paysanne s'est opposée lundi à «la logique de régulation» suivie, selon elle, par la Fédération nationale des coopératives laitières (FNCL) pour tenter de répondre à la crise laitière, discutée parallèlement à Bruxelles.
«Le monde coopératif se situe comme les industriels, comme Bruxelles et comme le ministre de l'Agriculture, dans une logique de régulation par le marché, pas par la production. [...] On a rien d'autre à nous proposer que la contractualisation», a déclaré André Bouchut, le secrétaire national de la Confédération paysanne.
Le syndicaliste s'exprimait à Saint-Etienne après une réunion à la préfecture avec Gérard Budin, le président de la FNCL, et à l'issue de laquelle la quarantaine d'agriculteurs invités ont manifesté leur déception.
«Ce refus de nous écouter légitime nos actions à venir. Nous allons passer à la vitesse supérieure», a réagi Philippe Marquet, agriculteur et secrétaire général de la Confédération paysanne de la Loire.
«La contractualisation n'est pas la solution magique, a reconnu pour sa part Gérard Budin. Du fait du changement des règles au profit d'une libéralisation totale, les solutions qui doivent être prises [...] se situent dans des dimensions qui me dépassent complètement.»
A Bruxelles, les ministres européens de l'Agriculture ont affiché lundi leurs divergences dans le règlement de la crise du lait. Une proposition de la France et de l'Allemagne visant à introduire une nouvelle régulation du secteur a été fraîchement accueillie par certains partenaires.
Cette impasse intervient alors que les producteurs de lait de l'EMB (European Milk Board), qui dénoncent la baisse des prix, envisagent d'entamer bientôt une «grève» de la production faute d'aide.
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