Des traces de plutonium ont été relevées dans des sédiments au fond de la Seine en amont et en aval de Rouen, dans le cadre de recherches, a indiqué le 17 juin 2014 l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN).
Dans une note d'information publiée sur son site internet, le gendarme du nucléaire précise que si des personnes comme des agriculteurs ou des égoutiers ont été exposées à cette radioactivité, la contamination a été faible et « ne devrait pas entraîner de risque sanitaire ».
Les recherches ont été menées dès 2008 par l'Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN), expert public en matière de risques nucléaires et radiologiques. « En 2010, l'IRSN a informé l'ASN d'anomalies de concentrations de plutonium mesurées dans les carottes de sédiments prélevées d'une part dans le bassin des docks de Rouen, d'autre part dans le bras mort de la Seine à Bouafles (Eure), en amont de Rouen et du barrage de Poses », ajoute la note d'information.
« Les anomalies correspondent à des dépôts ayant eu lieu en 1961 et 1975 », précise-t-elle. L'origine des traces de plutonium les plus anciennes n'a pas été trouvée. Les dépôts de 1975 proviennent d'opérations de retraitement et de séparation d'éléments radioactifs menées à cette époque par le Commissariat à l'énergie atomique (CEA) sur son site de Fontenay-aux-Roses.
Ces traces de plutonium pour des agriculteurs ayant épandu des boues traitées par la station d'épuration d'Achères (Yvelines) ou par des égoutiers représentent un impact évalué à 0,12 mSv (millisievert) par an, précise l'ASN. A titre de comparaison, explique-t-elle, la radioactivité naturelle reçue par toute personne en France est de 2,4 mSv et celle des examens médicaux de 1,3 mSv.
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