«Nos propositions (pour soulager les trésoreries des éleveurs allaitants, NDLR) sont sur la table du ministre de l’Agriculture, a insisté Patrick Bénézit lors d’une conférence de presse de la Fédération nationale bovine (FNB), mercredi, la veille de l’ouverture du Sommet de l’élevage à Cournon (Puy-de-Dôme). La manifestation du 16 septembre dernier à Clermont-Ferrand était au-delà de ce qu’on pouvait imaginer, mais à la hauteur de la détresse des éleveurs.»
Les producteurs ne comprendraient pas que le ministre vienne à leur rencontre vendredi sans annoncer de mesures d’urgence.
Les syndicalistes demandent un plan d’urgence aux pouvoirs publics afin de reporter les annuités d'emprunt et d’exonérer les producteurs de charges sociales et de TFNB (taxe sur le foncier non bâti). Ces mesures son considérées par la FNB «comme celles pouvant avoir le plus d’effet positif afin d’apporter de la trésorerie aux exploitations et compenser les pertes subies.»
C’est l’augmentation des charges, en particulier alimentaires, que l’organisation syndicale juge responsable de la situation difficile des élevages. La fièvre catarrhale ovine (FCO) n’est venue qu’amplifier une situation déjà critique.
«La situation est intenable en France, assure Denis Sibille, le secrétaire général de la FNB. On met des gens en quarantaine, et même en centaine, pendant que d’autres vendent.»
«Nous perdons des vocations, insiste Denis Sibille. Il y a des prairies qui se retournent. J’ai de grosses inquiétudes pour les zones intermédiaires. Nous traversons la seconde année de crise. Il n’en faut pas une troisième.»