Le Modef constate la «grande difficulté» des éleveurs bovins du bassin allaitant et demande des mesures de soutien, a-t-il expliqué, vendredi, dans un communiqué.
«Les effets de la FCO conjugués à ceux de la crise financière anéantissent le revenu et les trésoreries des éleveurs et plongent ceux-ci dans un grand désarroi», souligne le syndicat. L'augmentation des charges, la mévente des animaux, et la baisse de la consommation par manque de pouvoir d'achat «ne laissent entrevoir aucune amélioration dans un avenir proche», estime-t-il.
Jugeant insuffisantes les aides mises en place par le ministre de l'Agriculture en novembre 2008, le Modef demande «le versement immédiat de 500 € par UGB, pour les 50 premières UGB, d'aides directes».
Il réclame également une «prise en charge des cotisations MSA» et une «détaxation à 100% d'un contingent de 10.000 litres de fuel par exploitation».
«Le financement de ces revendications indispensables peut être assuré par la taxation des banques, assurances, GMS et multinationales de l'agroalimentaire», estime le syndicat.
Au sujet du bilan de santé de la Pac, il est favorable à un «transfert, pour plus d'équité, d'une partie des aides du premier pilier vers le second pilier)» pour revaloriser la prime à l'herbe. Le Modef est par contre opposé au découplage des aides et s'insurge contre la proposition de découplage à 25% de la PMTVA (prime au maintien du troupeau de vaches allaitantes).
Il déplore «l'approximation de la gestion de la crise FCO (fièvre catarrhale ovine) et demande une réglementation européenne et une harmonisation sur la circulation des animaux».
Enfin, il «demande une mutuelle "aléas climatiques" obligatoire incluant les aléas sanitaires et épizooties de l'élevage».