« Je crois à une relance du cheptel allaitant mais à long terme, a déclaré Vincent Chatellier, économiste à l'Institut national de la recherche agronomique (Inra), lors d'un symposium organisé à Nantes par le laboratoire Mérial. La France ne prendra pas le risque d'être déficitaire comme en ovins. La production va diminuer et nous allons nous interroger mais pas avant 2020. Comment relancerons-nous la production ? En primant les vaches allaitantes. »
Mais dans un premier temps, l'économiste prévoit d'abord un accroissement du déficit. Le cheptel allaitant en France se maintient. Le nombre de vaches allaitantes est calé sur le nombre de PMTVA. Mais il ne compense pas le recul du cheptel laitier.
De leur côté les importations de l'Union européenne sont stables depuis quinze ans. « Mais elles vont devoir augmenter, prévoit l'économiste. A long terme, la question de l'autonomie risque de se poser. »
Tout d'abord parce que les fournisseurs sont peu nombreux. L'Australie est en retrait notamment à la suite des problèmes de sécheresse. Le Brésil a aussi revu ses exportations à la baisse depuis trois ans.
Le marché risque aussi de se tendre parce la demande mondiale est en pleine croissance. En moyenne, la demande mondiale progresse de 1,5 % par an dans les pays en voie de développement. « En Chine, la consommation par habitant de viande a été multipliée par quatre antre 1980 et 2009 et par deux au Brésil », note Vincent Chatellier.