La production d'herbe dans les prairies en avril 2011 a été excédentaire sur la quasi-totalité du territoire, indique lundi le service de la statistique et de la prospective (SSP) du ministère de l'Agriculture, dans un bilan établi au 20 avril 2011. Selon ses chiffres, seules quelques régions fourragères du Sud-Ouest enregistrent une production normale. Cependant, le déficit pluviométrique marqué ces derniers mois, et notamment en avril, risque de dégader rapidement la production de fourrages, estime le ministère.
La pousse de l’herbe a été précoce, en particulier dans les zones d'altitude et dans le nord-est de la France. Les températures estivales d'avril ont favorisé la production de fourrages et permis d'avancer les premières coupes.
Le début de campagne se situe largement au-dessus de la normale pour la quasi-totalité des régions fourragères.
Au nord de la Loire, la production est excédentaire pour toutes les régions fourragères. Au sud, seules les régions fourragères du massif pyrénéen, des Landes, du Gers, d'une partie des Charentes et des Savoies affichent une production normale.
La production d'herbe a été précoce grâce aux températures exceptionnelles du mois d'avril, y compris pour les zones d'altitude qui habituellement ont une pousse d'herbe plus tardive.
Les fourrages ont été bien valorisés tant au pâturage qu'à la coupe du fait d'un mois d'avril estival, indique le ministère.
Pour la France, le taux de réalisation de la production annuelle au 20 avril 2011 se situe à 9 % au-dessus de la référence, et la très grande majorité des régions fourragères se situent au-dessus de la normale.
Un peu plus d’une région sur deux a un taux supérieur de 10 % à la référence d’avril et une région fourragère sur deux a un taux de réalisation normal par rapport à la référence. Une reprise précoce et forte de la pousse des prairies est observée dans toutes les zones excepté pour les Pyrénées et l'est du Gers.
Les conditions météo exceptionnelles du mois d'avril ont été favorables à la mise à l’herbe des troupeaux et aux premières coupes de fourrage qui ont pu être avancées de plusieurs semaines.
Du fait d'un déficit pluviométrique marqué en hiver et au début du printemps, les réserves utiles des sols semblent limitées dans beaucoup de régions. Si les pluies n'arrosent pas abondamment la plupart des zones, les prairies pourraient voir à l'inverse leur production passer rapidement en dessous de la normale, s'inquiète le ministère.