« Hausse des charges d'un côté, prix payé au producteur insuffisant de l'autre : la situation est insupportable pour les agriculteurs bretons », quels qu'ils soient, estiment la FRSEA et les JA de Bretagne, mardi dans un communiqué.
« Producteurs de porcs, de viande bovine, de volailles, de lait et de légumes, tous sont concernés. Cela fait trop longtemps que nous dénonçons l'absence de répercussion de la hausse des charges et que nous réclamons une prise en compte par la distribution des revendications, plus que légitimes, des filières », déplorent les deux syndicats.
Ils regrettent qu'un « impôt supplémentaire », en l'occurrence l'écotaxe, vienne « bientôt peser sur [leur] secteur d'activité », et ce malgré leurs alertes.
Selon les syndicats, « cette taxe, qui n'a rien d'écologique, alourdira de quelque 40 millions d'euros les charges financières de l'agriculture et de l'agroalimentaire en Bretagne [...] sans répercussion possible à court terme ». Ils y voient une menace pour « l'économie bretonne toute entière ».
En 2010, le chiffre d'affaires de l'agriculture bretonne représentait 7,6 milliards d'euros et celui de l'industrie agroalimentaire 17,9 milliards d'euros, tout en pourvoyant 30 % des emplois de la région, rappelle le communiqué.
« Comment remplacer un emploi sur trois ? », s'interrogent les deux syndicats, estimant qu'il faut « tout faire pour les préserver ».
La FRSEA et les JA de la Bretagne appelleront les agriculteurs à manifester en l'absence « d'action concrète visant à desserrer l'étau qui oppresse les exploitants ».