Face à la chute des naissances sur le début de l'année, les professionnels se sont dits inquiets pour la filière de l'engraissement, lors de l'assemblée générale de Coop de France bétail et viande, jeudi, à Strasbourg.
Selon l'Office de l'élevage, les naissances de veaux ont reculé de 11% sur les quatre premiers mois de l'année. Le manque de marchandise à l'automne risque de tirer le cours du broutard vers le haut. «Et surtout d'inciter les éleveurs à vendre leurs animaux en maigre plutôt que de les engraisser», a souligné Guy Mérieau, président de la section bovine. D'autant plus que les trésoreries de nombreux élevages sont dans le rouge.
Par ailleurs, la mise en place, en Italie, d'une aide directe à la tête pourrait aussi favoriser l'exportation des broutards français vers ce pays.
En France, alors que le problème de l'engraissement fait débat depuis plusieurs années, rien n'a pour l'instant été mis en place. Un plan d'engraissement est à l'étude. Mais sa mise en oeuvre n'est pas prévue avant le début de 2010.
Lors de l'assemblée générale de Coop de France bétail et viande, une autre piste a été avancée: une prime importante pour les jeunes bovins produits en supplémentaires. «Pourquoi ne pas verser une prime de 150 € pour un éleveur qui produirait 120 jeunes bovins au lieu de 80», a lancé Guy Mérieau.
Il reste à résoudre les problèmes de trésorerie. Une année blanche pour les prêts bancaires pourrait inciter les éleveurs à engraisser leurs broutards.