Agriculture et pêche, écologie et développement durable, travail et emploi, ville et logement: un certain nombre de secteurs prioritaires ou en difficulté devraient voir leur enveloppe budgétaire fortement réduite dans les trois ans à venir.
Lors du débat préparatoire au premier budget triennal (2009-2011) de l'histoire, le ministre du Budget, Eric Woerth, a insisté mardi devant l'Assemblée sur la nécessité de limiter l'augmentation des dépenses de l'Etat à l'inflation. Mais il a averti que les contraintes financières étaient telles que «certains budgets doivent baisser», «même dans les ministères prioritaires».
Selon un document publié par Bercy, les propositions du gouvernement reviennent à réduire sur trois ans l'enveloppe de la mission «agriculture, pêche, forêt et affaires rurales»: de 3,39 milliards d'euros en 2008, elle passerait à 3,48 milliards en 2009 mais baisserait ensuite pour atteindre 3,03 milliards en 2011, en baisse de plus de 10% par rapport à cette année.
De la même manière, les «plafonds en crédits de paiement» de la mission «écologie, développement et aménagement durables» passeraient de 9,01 à 9,04 milliards en 2009, mais seraient ramenés à 8,20 milliards d'euros en 2011, soit une réduction de 9% sur trois ans.
Parallèlement, plusieurs missions considérées comme prioritaires vont bénéficier de crédits en nette augmentation.
La mission «enseignement scolaire» gagnerait 7% sur trois ans (63,24 milliards en 2011) et «recherche et enseignement supérieur» plus de 10% sur cette période (25,89 milliards en 2011), soit une augmentation de 1,8 milliard chaque année.
Autres priorités budgétaires, la Défense et la Justice, qui progressent respectivement de 4,5% (à 38,55 milliards en 2011) et de 8,6% (à 7,06 milliards).
Quant à l'aide publique au développement de la France, elle devrait augmenter de près de 5% sur trois ans, passant à 3,24 milliards en 2011.