La Commission européenne a adopté, mercredi, un projet de budget de l'UE pour 2012 en hausse de 3,7 %, avec des crédits d'engagement de 147,4 milliards d'euros (G€).
Les dépenses de « conservation et gestion des ressources naturelles » – qui recouvrent majoritairement les premier et deuxième piliers de la Pac – sont dotées de 60,16 G€ (+2,6 %). Les aides directes atteignent 40,67 G€ (+2,3 %), dont 37,35 G€ (+2,8 %) pour les aides découplées. Le soutien des marchés est doté de 3,15 G€ (+6,1 %), le développement rural de 14,62 G€ (+1,3 %) et les actions vétérinaires et phytosanitaires de 336 millions d'euros (-4,9 %).
Ce projet de budget est d'ores et déjà critiqué dans plusieurs Etats membres, contraints à l'austérité financière chez eux. La France, l'Allemagne, le Royaume-Uni, les Pays-Bas et la Finlande avaient demandé, en décembre dernier, un gel du budget européen jusqu'en 2020.
Bruxelles rétorque que les programmes pluriannuels cofinancés par l'UE doivent être financés : « L'augmentation proposée pour le budget de l'an prochain constitue le strict minimum requis pour honorer les engagements juridiques de la Commission », souligne cette dernière dans un communiqué. Ses propres dépenses seront d'ailleurs gelées l'an prochain.
Le budget de l'UE est essentiellement constitué par des contributions des Etats membres, complétées par des prélèvements sur les droits de douane. La Commission fera, en juin prochain, des propositions sur de nouvelles ressources.