Une première action collective en justice a été autorisée au Canada dans le dossier de la vache folle, ce qui va permettre à des éleveurs de réclamer des milliards de dollars en dommages et intérêts au gouvernement canadien, a annoncé dimanche l'un de leurs avocats.
La Cour supérieure du Québec a accepté vendredi cette action collective en justice réclamée par un éleveur québécois au nom de 20.000 autres éleveurs de la province, a indiqué cet avocat, Me Gilles Gareau.
Cette décision va toutefois avoir «un impact majeur dans le reste du Canada», où elle pourrait être étendue à plus de 100.000 éleveurs, a-t-il estimé.
L'éleveur à l'origine de cette action, Donald Bernèche, soutient que le gouvernement canadien et le fabricant d'aliments pour le bétail australien Ridley sont responsables de la crise de la vache folle qui a frappé le Canada à partir de 2003, en raison de «la négligence» dont ils ont fait part dans ce dossier.
La découverte d'un premier cas de vache folle en Alberta en mai 2003 avait conduit une trentaine de pays à imposer un embargo sur le bœuf canadien, certains jusqu'en 2005. Les pertes pour les éleveurs canadiens ont été estimées à plus de 9 milliards de dollars canadiens (8,4 milliards de dollars américains) par l'agence nationale Statistique Canada, a indiqué Me Gareau.