Alors que la fin de la campagne de commercialisation 2013-14 approche, le conseil spécialisé des céréales de FranceAgriMer a présenté, jeudi, son bilan mensuel.
Pour le blé tendre, la collecte a été révisée à la hausse pour la campagne de commercialisation 2013-14 avec une augmentation de 150.000 tonnes (t) par rapport à la campagne 2012-13. Les exportations ont augmenté de 750.000 t vers l'Union européenne (UE), notamment vers les Pays-Bas et l'Espagne. Les exportations vers les pays tiers ont augmenté de 400.000 t et s'élèvent à 12 Mt. La France a en effet bénéficié du dynamisme de la demande des pays tiers, et notamment de l'Algérie qui a encore actuellement des affaires en cours qui pourraient profiter à nouveau à la France.
En orge, les bilans sont reconduits à l'identique avec des exportations à hauteur de 3,3 Mt vers l'UE et de 1,7 Mt vers les pays tiers. Le stock final s'élève à 1,6 Mt.
En maïs, la collecte a été révisée à la hausse de 50.000 t. Les exportations vers les pays tiers atteignent 390.000 t alors que, le moins dernier, elles atteignaient 360.000 t.
Pour le blé dur, la collecte a augmenté de 60.000 t et les exportations vers l'UE et les pays tiers atteignent de bons résultats. Les exportations vers l'UE gagnent 50.000 t par rapport au mois dernier. Les surfaces ont cependant diminué, les producteurs préférant se tourner vers le blé tendre, plus rémunérateur. Les semis sont ainsi prévus en baisse de 11 % pour la campagne 2014-15. Les stocks de blé dur sont faibles et estimés à 9.000 t seulement.
Un des principaux constats évoqués par les experts est la diminution des utilisations de céréales pour l'alimentation animale. La filière est légèrement en dessous de l'objectif d'incorporation de 10 Mt de céréales. On retrouve quand même la prédominance du blé tendre avec 4,4 Mt à destination de l'alimentation animale. Il s'agit de la sixième année consécutive de baisse dans un contexte de faiblesse de la compétitivité des filières animales. Cette situation trouve aussi une explication dans le développement de la fabrication à la ferme et la diminution de l'indice de consommation du fait de la sélection génétique, indiquent les experts.
Le marché fait preuve d'un certain attentisme puisque les prix sont bas : les acheteurs parient sur une baisse plus importante et les vendeurs attendent une remontée des prix. De plus, les stocks sont très faibles, ce qui ne contribue pas à dynamiser le marché. Les engagements sont donc moins avancés que l'an dernier à la même époque.
La filière accueille avec soulagement la révision du taux d'humidité à 13,5 %, ce qui laisse supposer de bonnes perspectives d'exportation vers l'Egypte.
Au niveau mondial, la courbe des prix se trouve dans une configuration baissière du fait de perspectives de récoltes élevées et de conditions météorologiques propices.