Lors d'une rencontre jeudi à Bruxelles, avec des journalistes de la presse agricole européenne membres d'Eurofarm, les fonctionnaires de la Commission européenne en charge du secteur des grandes cultures n'ont pas caché «le peu de leviers» dont ils disposent maintenant «pour détendre le marché».
Le Conseil des ministres de l'UE des 26 et 27 novembre devrait examiner une proposition visant à suspendre les droits à l'importation pour toutes les céréales. Bruxelles espère ainsi pouvoir faciliter les achats de blé fourrager en provenance du Canada notamment. Depuis le 1er juillet, l'Union européenne est devenue importatrice nette de céréales (5 Mt) «pour la première fois depuis au moins vingt ans», a noté Eric Willems, expert de ce secteur à Bruxelles.
La Commission ne se fait guère d'illusions sur les perspectives offertes par la remise en culture de terres en jachère obligatoire: selon les estimations, cela devrait concerner environ 1,6 million d'hectares pour une production supplémentaire de 10 à 15 millions de tonnes, un chiffre qui pourrait être balayé par les conditions agroclimatiques.