« Malgré une récolte française de blé tendre record à 40,46 Mt cette année, les prix ne sont pas au rendez-vous et les revenus ne le seront donc pas non plus », regrette Philippe Pinta, président de l'Association générale des producteurs de blé et autres céréales, lors de la conférence de presse du 27 août. « Les cours ont en effet perdu 40 €/t entre le 2 juillet et le 20 août 2015 », compte-t-il.
Par ailleurs, « le gain de recettes procuré par les céréales à paille sera effacé par l'effet de la sécheresse sur le rendement en maïs et oléagineux, ajoute le président du syndicat, d'où une stagnation du revenu des céréaliers ».
L'AGPB dénonce également l'action des pouvoirs publics qui « ne cessent de pénaliser les céréaliers français avec la mise en œuvre de la Pac et en multipliant en matière d'environnement des normes superflues ou émotionnelles qui freinent la production. » D'où l'appel de l'AGPB à manifester avec la FNSEA le 3 septembre.
Concrètement, Philippe Pinta, qui se dit « très inquiet du revenu de 2015 des scopeurs », demande notamment aux pouvoirs publics :
- Un gel à son niveau actuel de 5 % du prélèvement effectué sur l'enveloppe des paiements directs-hectare dits « de base » au profit de la surprime aux premiers hectares des exploitations ;
- Un déblocage de la mesure agroenvironnementale et climatique pour les grandes cultures en zones intermédiaires ;
- De nouveaux assouplissements du régime de dotation pour aléas climatiques et économiques ;
- Des textes législatifs et règlementaires fondés sur une vision qui ne soit ni émotionnelle, ni idéologique ou dogmatique, en matière de produits phytosanitaires, de fertilisation, de biotechnologies, de biodiversité, d'irrigation ;
- L'adoption d'attitudes et positions réalistes quant à l'utilisation de cultures énergétiques en méthanisation et quant aux biocarburants de première génération.
prix aliments
vendredi 28 août 2015 - 14h11
éleveurs et cerealiers, mais qui souvent continuent de dire que l'aliment est trop cher.