« Pour la deuxième partie de la campagne, il reste une forte demande de blé à l'exportation vers les pays tiers, mais malheureusement, nous n'avons pas le don de multiplier les tonnes », a expliqué vendredi Gilles Kindelberger, directeur opérationnel du logisticien Senalia, premier opérateur des grains au port de Rouen, lors de l'assemblée générale du groupe.
« Notre activité devrait alors plutôt se concentrer au deuxième trimestre vers l'orge de brasserie et l'orge de mouture, notamment grâce à la remise sur le marché des stocks d'intervention communautaires », a ajouté le directeur opérationnel.
« Avec l'entrée dans l'Union européenne des pays de l'Est, la France a tendance à exporter de plus en plus sur le marché mondial et de moins en moins sur le marché communautaire », a remarqué Fabien Bova, directeur de FranceAgriMer.
« L'exportation vers les pays tiers est devenue l'élément majeur dans l'équilibre du bilan céréalier français, a noté Jean-Jacques Vorimore, président de Senalia. Si cette année, il semble que tout puisse se vendre, ne relâchons pas nos efforts en matière de qualité. La concurrence reviendra très vite. »