Agritel estime la production de blé en 2015 dans le bassin de la mer Noire à 91,3 millions de tonnes, en diminution de 6 % par rapport à 2014. Mais les incertitudes demeurent à l'exportation.
« Le potentiel à l'exportation existe. L'enjeu aujourd'hui est d'être en capacité de l'estimer précisément : quels volumes seront disponibles sur les marchés internationaux, notamment au départ de la Russie ? », explique Olivier Bouillet, directeur du bureau ukrainien d'Agritel, dans un communiqué du 16 juin 2015.
« Si le risque climatique s'efface progressivement à l'approche des récoltes, les modalités de déclenchement de la taxe russe à l'exportation de blé restent la grande inconnue des opérateurs. Fonction de l'évolution de la parité entre le rouble et le dollar, ce seuil de déclenchement est difficilement prévisible », explique le communiqué. Cette nouvelle taxe s'ajustera en effet aux prix sur le marché mondial et au taux de change du rouble. L'objectif reste de limiter les exportations et de protéger le marché intérieur russe.
Dans les conditions économiques et financières actuelles, les analystes d'Agritel évaluent le potentiel de volumes exportables en blé autour de 38,8 millions de tonnes, soit un niveau semblable à celui de l'an passé. « Le début des moissons et la mise en application de la taxe russe pourront rebattre les cartes au début de juillet », insiste Olivier Bouillet.