«Les projets de textes réglementaires élaborés à Bruxelles dans le cadre du bilan de santé de la Pac suscitent la stupéfaction de l’AGPB (producteurs de blé), de l’AGPM (producteurs de maïs) et de Coop de France Métiers du grain (coopératives de collecte)», ont affirmé les trois organisations, jeudi dans un communiqué.
«En cas de retournement de conjoncture, les producteurs de céréales ne souffriraient pas seulement de lourdes amputations d’aides directes. Ils subiraient aussi une très grave remise en cause du mécanisme de l’intervention, qui laisserait de fait à la Commission européenne un pouvoir quasi discrétionnaire de prendre ou non en compte la situation du marché en cas de chute des prix», s'inquiètent-elles.
L'AGPB, l'AGPM et Coop de France Métiers du grain expliquent que le projet de Bruxelles est, pour le blé tendre, de remplacer l'intervention à prix fixe par des achats effectués selon une procédure d’adjudication (enchères inversées). La Commission déciderait en fonction des prix proposés par les opérateurs sur quels volumes porteraient ces achats.
Pour l’orge et pour le sorgho, l'intervention serait maintenue, mais activée uniquement à l’initiative de la Commission, comme c’est déjà le cas en maïs. Pour le blé dur et pour le riz, l'intervention serait supprimée.
«Une telle remise en cause aurait en outre pour effet de priver les opérateurs de repères quant au comportement de l’important acteur qu’est la Commission sur les marchés céréaliers. Ce manque de visibilité ne manquerait pas de perturber le bon fonctionnement des marchés, dont la Commission se réclame tant d’ordinaire», affirment également les organisations céréalières.
Elles rappellent en outre «que l’intervention contribue à la constitution de stocks régulateurs pour alimenter le marché en cas de récolte insuffisante», et «ne peuvent que s’opposer vigoureusement aux visées de la Commission».
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