FranceAgriMer, qui réunissait mercredi son conseil spécialisé des céréales, a estimé que « l'état végétatif des cultures ne justifiait pas les inquiétudes » suscitées par la vague de froid, selon les termes de Christian Vanier, directeur de l'animation des filières.
Selon sa collègue Maggy Muckensturm (de l'unité des enquêtes et données des filières), « le stade végétatif des blés et des orges serait en avance de trois à cinq semaines par rapport à une année normale. Cependant, le stade de l'épi à 1 cm n'est que très rarement atteint, mis à part pour certains blés durs ». De plus, le froid progressif, la présence d'une couverture neigeuse à certains endroits et la capacité des céréales à compenser (tallage, poids de mille grains, nombre de grains par épi) sont de nature à dissiper les craintes, a-t-elle ajouté.
Concernant le bilan du marché mondial des céréales, Michel Ferret, chef du service des marchés et des études des filières, a indiqué que le prix du fret maritime s'était effondré depuis le début de l'année. « Cela permet à certains pays excentrés de revenir sur le marché. C'est le cas de l'Argentine, qui a exporté plus d'un million de tonnes (Mt) d'orge en Arabie Saoudite. »
Michel Ferret relève également que le bilan mondial du blé est toujours confortable, avec un stock de fin de campagne pour 2011-12 qui s'établit à 210 Mt, soit un niveau jamais atteint depuis le bilan de 1993-94. Dans ce contexte, les prix devraient être détendus, mais les craintes sur le gel en Europe et surtout en Ukraine tirent les prix du blé sur le rapproché.
L'Ukraine, déjà affectée par des problèmes d'implantation des cultures dans sa partie occidentale à la suite d'une période de sécheresse, doit aujourd'hui faire face, dans sa partie sud et sud-est, à de très basses températures (jusqu'à -26°C avec un faible couvert neigeux). Selon le gouvernement ukrainien, 30 à 35 % des cultures d'hiver devront être ressemées, notamment en maïs.
GEL
mercredi 08 février 2012 - 21h49
BEAUCOUP DE PARCELLES SERONT A RETOURNER