Le principal port agro-industriel d'Argentine, situé près de Rosario (centre-est), a retrouvé une activité normale, jeudi, après avoir été paralysé pendant huit jours par une grève.
Ce mouvement, qui bloquait au total 42 navires, s'est traduit par une perte supérieure à 8 millions de dollars (5,8 millions d'euros) pour les exportateurs. Il a aussi contribué à la hausse du prix du soja, au plus haut à Chicago depuis 2008.
« Ce jeudi l'entrée des camions se fait normalement dans le port : au total, 2.529 véhicules transportant des marchandises ont pu accéder aux différents terminaux », a déclaré une porte-parole de la Bourse de commerce de Rosario, ville proche du port de San Lorenzo.
De son côté, le ministère argentin du Travail « recevra ce jour (jeudi) les syndicalistes et les employeurs du port de San Lorenzo, dans le but de parvenir à un accord dans ce conflit », a annoncé la présidence sur son site internet.
Conscient de l'impact du mouvement, le gouvernement avait décidé, mardi, de mettre en place une négociation « obligatoire » entre les parties, sommant les syndicats « de mettre un terme aux mesures adoptées » et les employeurs de « s'abstenir de toute mesure pouvant mettre en danger la paix sociale ».
La présidente Cristina Kirchner a elle-même annoncé l'intervention de son gouvernement « pour trouver une solution au conflit ».
L'Argentine est le premier exportateur mondial de tourteau et d'huile de soja, le troisième pour les graines de soja, le deuxième pour le maïs et le cinquième pour le blé.
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