« Le nomadisme agricole, comme dans le milieu des commerçants, est une démarche de plus en plus courante. Un agriculteur, bloqué dans son développement (...), quitte sa première exploitation pour acquérir une structure de taille supérieure ou située dans une région plus adaptée », explique Quatuor transactions, dans son rapport d'activité de 2010.
Cette société est spécialisée dans la vente d'exploitations agricoles (les élevages laitiers représentent près de trois quarts de son activité) dans le grand ouest de la France (Bretagne, Basse-Normandie, Pays de la Loire, Poitou-Charentes).
« 40 % de nos vendeurs n'ont pas atteint l'âge de la retraite et 20 % des cessions sont motivées par un changement d'activité professionnelle ou une réinstallation sur une autre exploitation », précise le rapport.
« Les deux tiers de nos acquéreurs ont moins de 40 ans » et parmi eux la moitié a moins de trente ans ; « Nous ne pensions pas, à la création de notre activité, devoir et pouvoir répondre aussi fortement aux désirs d'installation des jeunes », s'étonne Quatuor transactions.
« Cependant, la demande concernant l'accroissement de structures existantes est très forte », tempère-t-elle. « Pression environnementale, autonomie en production de céréales, fin programmée des quotas laitiers, amortissement des mises aux normes récentes... les éleveurs sont incités à acquérir des terres pour augmenter leurs volumes de production », observe la société.
Elle affirme que malgré la conjoncture, le nombre de contacts d'acquéreurs est toujours aussi important, mais leurs doutes sur la rentabilité financière « se traduisent par des négociations plus serrées et par de longs délais d'études de financement ».