Octobre – ainsi que les neuf premiers mois de l'année 2014 – ont chacun été les plus chauds sur la planète enregistrés depuis le début des relevés de température en 1880, a annoncé jeudi l'Agence américaine océanique et atmosphérique (NOAA).
Il s'agit également du 38e mois d'octobre consécutif au cours duquel la température du globe s'est située au-dessus de la moyenne de celle du XXe siècle, atteignant 14,74 degrés, précise la NOAA.
Pour la période de janvier à octobre 2014, la température moyenne combinée à la surface des océans et des terres s'est établie à 10,3 degrés, dépassant ainsi de 1,05 degré la moyenne du siècle dernier. Octobre a aussi été le troisième mois consécutif et le cinquième des six derniers mois avec une température record sur le globe. Juillet a lui été le quatrième mois le plus chaud de sa catégorie.
Les températures plus élevées ont résulté d'un air plus chaud à travers toute la planète à la surface des terres et des océans, distribué de manière égale entre les hémisphères Nord et Sud.
L'hémisphère Sud a connu globalement en octobre des températures records à la surface des terres, surtout la partie sud de l'Amérique latine et dans l'ouest et le sud de l'Australie.
Un retour d'El Niño dans l'hémisphère nord ?
Pour l'hémisphère Nord, octobre n'a été que le troisième plus chaud dans les annales. Des parties du sud du continent européen, les régions côtières dans l'ouest des Etats-Unis et la plupart de l'extrême est de la Russie ont été les plus chaudes en octobre. En revanche, des parties du centre de la Sibérie ont enregistré durant ce même mois des températures de 4 à 5 degrés sous la moyenne.
La température à la surface des océans a été en octobre 2014 la plus élevée jamais enregistrée pour ce mois en se situant 0,62 degré au-dessus de la moyenne du XXe siècle. Depuis le début de cette série au mois de mai, il s'agit du sixième mois consécutif au cours duquel la température globale à la surface des océans dépasse le précédent record. Ces records de température se sont produits en l'absence du courant chaud du Pacifique El Niño, qui généralement apparaît tous les cinq à sept ans en moyenne et exerce une forte influence sur le climat du globe.
Selon la NOAA, il y a près de 60 % de chances qu'El Niño ré-émerge durant l'hiver dans l'hémisphère Nord.