«La situation actuelle semble bien contrôlée», estime le Réseau d'épidémiosurveillance en pathologie équine (Respe) au sujet de l'artérite virale équine (AVE). «Il est malgré tout recommandé à tous les acteurs de la filière de rester vigilants», poursuit-il.
Le réseau a réactivé un comité d’alerte sanitaire à la suite de la mise en évidence, à la fin de mai, d’un foyer d'AVE (avec signes cliniques) dans l’Eure, au sein d'un élevage d'une soixantaine de chevaux.
Il s’agit d’une nouvelle souche sur le territoire français, «et même si elle apparaît de pathogénicité pouvant être qualifiée d’intermédiaire au vu des symptômes observés, il est important de rester vigilant», selon le Respe.
Concernant l'origine de cette souche, deux pistes sont possibles: «une contamination de l’élevage soit par un cheval revenant de concours, soit par la semence congelée d’un étalon étranger ayant servi à l’insémination de plusieurs juments».
En outre, deux étalons contrôlés en début et suivi de monte se sont révélés «excréteurs dans le sperme», sans signe clinique. L’un, poney français de selle, stationné dans le département de l’Oise, est excréteur depuis la fin de janvier. L’autre, comtois stationné dans le Gard, est excréteur depuis la fin de mai, précise le Respe.
«L’enquête sur l’origine de la contamination semble incriminer le matériel utilisé lors de la récolte. Le cheval à l’origine de cette contamination pourrait être un étalon infecté durant l’hiver de 2007-2008 par une souche proche de celle de l’épizootie de 2007. Le typage des souches virales des deux étalons excréteurs est en cours et devrait permettre de les situer par rapport à la souche de 2007», explique-t-il.
Dans tous les cas, des mesures sanitaires de prévention ont été mises en oeuvre. Dans l'Eure, il s'agit de «l'arrêt de circulation dans et hors de l’élevage, de la destruction des paillettes prélevées et contaminées pour l’étalon excréteur, d'une enquête épidémiologique de terrain effectuée par le Respe». L'enquête pour tenter de définir l’origine du virus se poursuit.
Pour les deux étalons excréteurs, «ils ont tous deux été retirés de la monte. Un contrôle des doses a été effectué et les paillettes positives ont été détruites. Des enquêtes sur les juments inséminées, ainsi que sur les autres étalons présents dans les centres de collecte au moment de la contamination sont en cours».