La Chine doit s'appuyer sur un modèle « hybride » pour assurer sa sécurité alimentaire : « professionnaliser » son agriculture pour gagner en efficacité et réduire la pression environnementale, mais aussi importer des céréales fourragères, estime un rapport de l'institution financière néerlandaise Rabobank.
La production agricole chinoise est pénalisée par un niveau « insoutenable » d'utilisation d'engrais azotés, par une taille insuffisante des exploitations qui entrave le développement de la mécanisation, et par un niveau relativement bas de formation des paysans.
Le gouvernement chinois, conscient de cette réalité, entend encourager la constitution d'exploitations familiales engagées dans la culture intensive de céréales en alternance avec des productions à haute valeur ajoutée comme les pommes de terre, les oignons et l'élevage. Ce faisant, la Chine doit améliorer l'efficacité de ses engrais en adoptant de bonnes pratiques de fertilisation.
L'importation de céréales pour l'alimentation animale peut améliorer considérablement l'efficacité de la filière porcine, poursuit Rabobank. L'adoption des techniques intensives d'élevage néerlandaises pourrait limiter grandement l'empreinte environnementale de la production. Ce faisant, la Chine pourrait économiser 175.000 tonnes d'engrais azotés, 11 millions de tonnes de maïs et 1,75 million d'hectares de terre.
Actuellement, la Chine consomme trois fois plus de matières premières azotées que les Etats-Unis par unité de porc produite.