La nouvelle ministre de l'Agriculture Christine Lagarde a plaidé samedi pour la tenue de «véritables États-Généraux de l'agriculture» avec les organisations syndicales agricoles afin d'élaborer des propositions sur la modernisation du secteur.
«Il faut inventer toute une série d'instruments, de mécanismes, de modes d'innovation dans le domaine agricole pour continuer à en faire un secteur stratégique et un secteur moderne», a-t-elle déclaré sur Europe 1.
«Nous aurons à mettre en place avec les organisations syndicales agricoles de véritables États-Généraux de l'agriculture», car «il ne faut pas qu'on soit toujours en situation de défense, d'intransigeance et qu'on soit décrits à travers le monde comme arc-boutés sur des phénomènes anciens», a-t-elle dit.
«L'agriculture française est très moderne et porte en elle des vecteurs de technologie et d'innovation qu'il faut complètement libérer», a estimé Mme Lagarde.
Dans le même temps, elle a laissé entendre que la France n'accepterait pas de remise en cause de la Pac négociée jusqu'en 2013 lors du bilan que doit en faire Bruxelles en 2008: «On ne va pas changer les règles du jeu alors qu'on est dans la partie», a-t-elle souligné.
«En revanche, il faut évidemment dès maintenant se pencher sur ce qu'il adviendra après 2013», a-t-elle ajouté.
A propos des négociations à l'OMC, dans l'impasse en raison des aides agricoles, la ministre a estimé qu'«il reste très vrai que l'agriculture est stratégique et qu'il n'y a aucune raison de baisser la garde».