Décidément en 2009, la pression «chrysomèle» est bien plus forte que les années précédentes. «Ainsi, depuis le 1er juillet, 33 individus, dans les régions de Rhône-Alpes, Alsace et Bourgogne, ont été détecté, à proximité ou non d'anciens foyers» indique le ministère de l'Agriculture
Dix insectes ont été capturés en Alsace (68): un à Village-neuf, un nouveau foyer, neuf à nouveau sur le foyer Centre Haut-Rhin avec une double zone focus composée de huit captures à Battenheim-Ruleisheim et une à Sausheim.
22 coléoptères ont été retrouvés en Rhônes-Alpes. Il y a cinq nouveaux foyers: trois chrysomèles ont été détectées à Leyment (avec une double zone focus composées de deux captures à Leyment (01) et une à Amberieu-en-Bugey (01)), deux à Groissat (01), une à Bourgneuf (73), une à Chamousset (73), sept à Bonneville-Ayse (74) (dont une à Bonneville et six à Ayse). Huit captures ont à nouveau été détectées sur les foyers de la plaine de l'Est Lyonnais.
Une chrysomèle a également été découverte à Dommartin les Cuisseaux (71), non loin du foyer de Groissat (chevauchement des zones de sécurité).
Toutefois, de nouvelles captures sont encore susceptibles d'avoir lieu au cours de l'été. Une réunion avec tous les acteurs de la filière est donc prévue mi-septembre afin de faire le bilan de la situation sanitaire de l'année 2009 et d'adapter le cas échéant les mesures de lutte pour la campagne 2010.
«Si l'organisme s'installe, il faudra une analyse précise et une réflexion avec la profession pour voir quelles conséquences cela pourra avoir en termes de lutte pour les années à venir», fait part Emmanuelle Soubeyran, sous-directrice de la qualité et de la protection des végétaux au ministère de l'Agriculture.
L'Etat rappelle aussi que la chrysomèle est considérée comme un organisme de quarantaine et que la réglementation européenne impose aux maïsiculteurs concernés de mettre en oeuvre la lutte contre ce ravageur pour éviter son installation et sa dissémination.
«Il s'agit là des principes même de la lutte collective pour laquelle le législateur a prévu un dispositif permettant à l'Etat de participer financièrement aux frais occasionnés en complément de mécanismes de solidarité financés par les organisations professionnelles», souligne le ministère de l'Agriculture.
Les professionnels de la filière se sont ainsi engagés dans la construction d'un mécanisme de solidarité et les ministères de l'Agriculture et de l'Economie devraient prochainement adopter un texte définissant les conditions de cet appui financier à la lutte collective.