Alors que les premières chrysomèles viennent d'être découvertes dans les pièges placés depuis quelques semaines en Alsace (3 + 1 en cours d'identification, au 3 août) et en Rhône Alpes (6 capturés au 2 août), la lutte contre cet insecte va changer pour les zones les plus touchées.
La filière maïs (AGPM et FRSEA Alsace et Rhône-Alpes) se félicite, dans une lettre daté du 3 août, d'avoir abouti à un accord avec le ministère de l'Agriculture.
D'ailleurs, les différentes dispositions relatives à la lutte contre la chrysomèle feront l'objet d'un arrêté ministériel.
Cet accord se traduit par le passage de la stratégie d'éradication à une stratégie de confinement dans les régions Rhône-Alpes et Alsace (hors Alsace « Bossue »), l'éradication demeurant la règle dans les autres régions.
« Même si elle a permis de retarder l'installation de cet organisme, l'éradication a atteint ses limites, signalent les préfets du Bas-Rhin et du Haut-Rhin dans un communiqué du 30 juillet. La stratégie de confinement vise à maintenir les contaminations d'insectes à des niveaux faibles, sans conséquence économique sensible. »
Il s'agit d'opérer une rupture régulière du cycle de croissance de Diabrotica. Pour cela, l'alternance des cultures et la destruction des larves sont privilégiées. Ainsi, il faudra que la culture soit absente de la rotation une année sur six. Il sera aussi nécessaire d'effectuer un traitement larvicide à partir de la troisième année successive de culture de maïs sur une même parcelle.
En fonction des captures réalisées cette année, des mesures graduées seront mises en œuvre en 2011. « Au-delà d'un seuil de captures jugé significatif (à ce jour 30 insectes sur un piège), une rotation triennale sera mise en œuvre dans un rayon d'1 km autour du piège afin de limiter le développement de l'insecte, complètent les représentants professionnels. Cette mesure sera révisée en cas de piégeages sensiblement à la baisse en 2011. En dessous de ce seuil de 30 insectes, l'obligation portant sur les traitements larvicides sera renforcée sur ce même rayon de 1 km. »
Rappelons que la caisse de solidarité, initiée par l'AGPM en 2009, accompagnera aussi financièrement les producteurs qui subissent les lourdes conséquences économiques à cause de cette lutte obligatoire.