Les trois régions du grand Ouest s’engagent dans Innovacidre, un programme de recherche destiné à accompagner le renouvellement du verger.
Les vergers de pommes à cidre vieillissent! Un tiers des surfaces basse-tige en contrat avec les industriels est âgé de vingt ans ou plus. Cela implique un renouvellement dans les cinq à dix prochaines années. Les professionnels comptent bien profiter de ces replantations pour adapter les variétés aux besoins des industriels et des consommateurs. C’est l’objet du programme Innovacidre lancé par les conseils régionaux de la Bretagne, des Pays de la Loire et de la Basse-Normandie.
Plus de 800.000 euros y seront consacrés au cours des quatre prochaines années. Coordonné par le pôle agronomique de l’Ouest, Innovacidre fait appel aux chercheurs de l’Inra (Angers, Rennes) et de l’Institut français des productions cidricoles de Sées (Orne). Trois groupes coopératifs (Agrial, les Celliers Associés, Elle-et-Vire) et les pépiniéristes du GIE IFO (International fruit obtention) les ont également rejoints.
«Nous disposons actuellement d‘une vingtaine de variétés issues du verger traditionnel et pas toujours adaptées, explique Nathalie Dupont, responsable de la sélection variétale à la station de Sées. Nous avons notamment besoin de variétés typées douces à amères qui permettent d’étaler la production sur toute la saison de récolte.»
Dans un contexte de limitation des produits phytosanitaires, l’objectif est également de mettre à la disposition des producteurs des variétés plus résistantes aux maladies et ravageurs. La lutte contre l’alternance, c’est-à-dire un rendement plus faible une année sur deux, est également au programme.
A noter que la filière cidricole est concentrée dans les trois régions de l’Ouest qui réalisent 95% de la production.