En décembre 2009, la collecte laitière est restée basse, reculant de 2,5 % par rapport à décembre 2008, rapporte lundi le ministère de l'Agriculture. A trois mois de la fin de la campagne, la France accusait un retard de collecte cumulée et corrigée de la matière grasse de près de 1,3 million de tonnes (Mt) par rapport au quota.
On s’oriente vers une nouvelle sous-réalisation historique, indique la note du service de la statistique et de la prospective (SSP) du ministère de l'Agriculture. Et selon les derniers sondages effectués par FranceAgriMer, « les livraisons de lait de janvier 2010, fortement perturbées par les conditions climatiques de début d'année, seraient en retrait de 2,6 % par rapport à janvier 2009 », souligne le SSP dans cette note de conjoncture.
Le gel du dispositif des allocations provisoires, les tensions sur le prix du lait et la baisse des effectifs de vaches laitières de 2,1 % au 1er décembre 2009 (source : BDNI, base de données nationale de l'identification) ont affecté « considérablement la reprise saisonnière en période hivernale », explique le service du ministère.
A la fin de décembre 2009, le taux de matière grasse se situait à 42,83 g/l, en retrait de 0,11 g/l par rapport au niveau observé à la fin de décembre 2008. En moyenne depuis le début de la campagne 2009-2010, il s‘élève à 41,13 g/l, en retrait de 0,20 g/l par rapport au niveau atteint l’an passé à la même période, détail le SSP.
En cumul depuis le début de la campagne 2009-2010, le niveau de la collecte de lait corrigée de la matière grasse calculé à la fin de décembre 2009 était en recul de 2,7 % par rapport à la même période de la campagne précédente.
Au sein de l’Europe, la production laitière est plutôt contrastée, selon le SSP. Elle est dynamique dans les pays de l’Europe du Nord. Parmi ces pays, l’Allemagne, le Danemark et les Pays-Bas seraient en mesure de respecter leur quota respectif en fin de campagne.
A l’inverse, la collecte serait en retrait dans les pays de l’Europe de l’Est et plutôt stable dans les pays méditerranéens.