Le groupe Sopexa vient de révéler les premiers résultats du «Wine Trade Monitor», baromètre international exclusif portant sur les vins tranquilles.
Selon l'enquête menée sur environ 1.500 acteurs (importateurs, grossistes et distributeurs) opérationnels répartis sur 16 grands pays consommateurs (1) , représentant 85% des exportations en volume de vins tranquilles français en 2008, il apparaît que la situation n'est pas si noire, en dépit de la crise, pour nos vins à l'étranger.
Malgré la crise qui a pris son ampleur à la fin de 2008, 51% des opérateurs étrangers du vin interrogés déclarent que leurs ventes en volume de vins tranquilles français ont légèrement ou fortement augmenté, 23% qu'elles sont restées stables. Et cette tendance devrait perdurer en 2009, selon la Sopexa, puisque près de 50% de ces opérateurs demeurent optimistes. Bien sûr, il y a des nuances selon les marchés et le Danemark ou les USA sont dans la lignée inverse.
L'image des vins français pour les opérateurs demeure excellente, à la vue des chiffres du baromètre, si l'on considère que 80% des opérateurs référencent les vins français au même titre que les vins espagnols. Ainsi, ils constituent l’un des piliers de leur portefeuille, parmi neuf origines de vins différentes référencées en moyenne (les vins chiliens le sont à 75%, les australiens à plus de 70% et les italiens seulement à 63%).
Cependant, la progression des vins français dans ces mêmes portefeuilles en 2009 (chez 50% d'entre eux en moyenne) sera moindre que celle de leurs concurrents du Nouveau Monde (Chili et Argentine) ou même de l'Espagne. Les vins de ces pays progresseraient chez les deux tiers des opérateurs, à en croire la Sopexa.
Les vins français continuent de véhiculer la meilleure image pour 72% des opérateurs, et à 59% leur largeur de gamme est appréciée et supérieure à celle proposée par les vins des pays concurents. Sur ce point sans pouvoir hiérarchiser, l'Espagne et l'Italie ne sont pas loin. Par contre, la France est moins attractive sur ses prix pour plus de 40% des opérateurs, et ses vins sont «moins porteurs d'innovation». A contrario , les USA et l’Australie remportent la palme de l’innovation et de la publicité grand public, rejoints par l’Espagne pour le soutien promotionnel.
De ce fait, les opérateurs étrangers sont demandeurs d'actions de formation et de pédagogie des metteurs sur le marché français autour de leurs vins.
Les résultats de ce premier baromètre seront analysés lors d’une conférence au salon Vinexpo le 24 juin.
La Sopexa, société de conseil en marketing et communication alimentaire en France et dans 50 pays, reconduira son baromètre «régulièrement afin de suivre l'évolution des marchés».
Vins d'appellation et vins de cépages français peuvent cohabiter, poussées du bio et du rosé confirmées dans le monde Rien ne devrait empêcher les vins d’appellation de cohabiter avec les vins de cépage sur le marché mondial, selon la Sopexa. De ce point de vue, le résultat de ce premier baromètre intitulé «Wine Trade Monitor» tranche avec l’idée convenue selon laquelle les vins de cépage domineraient la demande sur le marché mondial. Les appellations seraient notamment très prisées dans les pays de l’Asie du Sud-Est (Singapour, Inde, Corée, Chine). Autre enseignement de ce baromètre, l’émergence d’une demande pour les vins bio chez 25% des opérateurs (Canada, Japon, USA, Danemark…). Pour les vins rosés également, la demande est soutenue pour 25% des opérateurs, «notamment sur les marchés les plus matures (pays anglo-saxons et du nord de l'Europe)». En revanche, les opérateurs ne croient pas en la demande de vins «light» en alcool, souligne la Sopexa. |
____
(1) Les onze principaux clients de la France ((Royaume-Uni, Allemagne, Belgique, Pays-Bas, USA, Canada, Japon, Suisse, Danemark, Chine, Russie) ainsi que cinq pays de la zone "Asie" constituant des indicateurs intéressants (Hong Kong, Singapour, Taiwan, Corée et Inde), selon les critères de la Sopexa.