L’excédent des échanges agroalimentaires français s’élève à 743 millions d’euros en mars 2008, indique mercredi une note d'Agreste du service des statistiques du ministère de l'Agriculture. Il perd 181 millions par rapport à mars 2007 (-24,5%) à cause de l’augmentation de 15% des importations en provenance des pays tiers.
L’excédent des échanges en produits agricoles bruts s’élève à 275 millions d’euros en mars. Il diminue de 75 millions par rapport à mars 2007 à cause de la baisse des exportations et de la hausse des importations.
Les exportations de produits bruts (1.205 millions d’euros) perdent 45 millions d’euros (-4%). A l’exception des céréales et des oléagineux, nos ventes diminuent, en particulier celles de bovins vivants. Les conséquences de la fièvre catarrhale ovine entraînent la chute de plus de 80% de nos expéditions de bovins vivants à destination de l’Italie, notre principal client. Seulement 18.000 têtes lui ont été expédiées en mars 2008 contre 101.000 têtes en mars 2007. Nos ventes de pommes de terre se replient de 38%.
Les importations de produits bruts (930 millions d’euros) s’accroissent de 30 millions d’euros (+3%). La hausse des prix accentue le coût de nos approvisionnements en fruits. Les importations de maïs, y compris de semences, augmentent fortement (+101%), en particulier en provenance du Brésil pour le maïs de consommation et du Chili et des Etats-Unis pour les semences. Les importations de graines de soja s’envolent, d’une part à cause de la hausse des cours et d’autre part, parce que les volumes importés, particulièrement faibles en mars 2007, retrouvent leur niveau de mars 2006.
Pour les produits transformés, l’excédent des échanges atteint 468 millions d’euros en mars 2008. Il perd 107 millions par rapport à mars 2007 à cause de la hausse des importations.
Les importations (2.398 millions d’euros) s’accroissent de 86 millions d’euros (+4%). La hausse des cours renchérit nos approvisionnements en huiles et tourteaux, surtout ceux de soja et dans une moindre mesure ceux de colza. A l’exception des jus et des préparations à base de pommes de terre, nos achats de préparations de fruits et légumes augmentent (+13%).
Les exportations de produits transformés (2.866 millions d’euros) fléchissent de 21 millions d’euros (-1%). Nos ventes de cognac diminuent de 15%. Celles de sucre blanc raffiné sont également en retrait de 23%. En revanche, nos ventes d’huiles, de produits laitiers et de vins et champagne s’inscrivent en hausse, respectivement de 82, 18 et 5%.