La Chine a été exportatrice net de produits agricoles et agroalimentaires jusqu'en 2002. Importateur net depuis 2003, le pays a enregistré un déficit de 6,1 milliards de dollars en 2006, selon une étude publiée par la Commission européenne. Cette tendance devrait s'accentuer au cours de la prochaine décennie. Pour l'instant, l'UE achète toutefois plus qu'elle ne vend à la Chine.
La Chine achète surtout des produits bruts ou peu transformés. Le principal est la graine de soja (7,5 milliards de dollars en 2006), qui a représenté 28% de ses importations agroalimentaires entre 2004 et 2006. Elle importe également de plus en plus d'huiles végétales (palme et soja notamment).
Le pays est également devenu un importateur majeur de coton. Ses achats ont été multipliés par 27 depuis 2002, pour atteindre 4,9 milliards de dollars en 2006, en parallèle du développement de son industrie textile. Les achats de laine et de cuir et peaux se sont également développés.
Parmi les principaux produits exportés par la Chine, on trouve du maïs, de la viande de poulet, de l'ail, des légumes transformés, du jus de pomme.
Le commerce extérieur de l'Union européenne avec la Chine est déficitaire, avec 3,4 milliards d'euros d'importations pour 1,6 milliard d'exportations en 2007. Représentant 4,4% des achats agroalimentaires de l'UE, la Chine a gagné des parts de marché par rapport à 1999 (3,3%) et se place au quatrième rang de ses fournisseurs.
L'Europe vend notamment des spiritueux (113 millions d'euros en moyenne de 2005 à 2007) et du lin (111 millions), ainsi que du vin (53 millions), des bulbes, des fruits congelés.
L'étude indique que les produits européens font face à des barrières non tarifaires pour entrer sur le marché chinois (mesures sanitaires et phytosanitaires). Elle relève également que le vin est soumis à des droits de douane plus élevés que les spiritueux.
L'UE importe notamment des boyaux, du cachemire, des asperges (conserve), du jus de pomme, ou encore des légumes congelés en provenance de Chine.
La progression du revenu moyen des Chinois et l'évolution de leur mode d'alimentation devrait entraîner une poursuite de la croissance de leur consommation de viande, selon l'étude. La Chine a l'intention de développer son élevage, ce qui augmentera la demande en soja. Le pays pourrait aussi passer d'une situation d'exportateur de maïs à celle d'importateur, au cours des dix prochaines années.
L'évolution du régime alimentaire pourrait également se traduire par une stagnation de la demande en blé et riz. Le pays deviendrait toutefois importateur de blé à partir de 2011, selon l'étude qui se base notamment sur les prévisions du Fapri.
Les achats d'huiles végétales par la Chine devraient progresser, tout comme ceux de viandes. Le pays resterait un importateur modeste de produits laitiers. Ses achats de coton continueraient de s'accroître.