Les vins de table et vins de pays vendangés en 2008 se vendent mal, a annoncé vendredi FranceAgriMer, qui estime que la baisse des ventes par rapport au vin vendangé en 2007 peut aller jusqu'à 23%.
A l'exception de l'appellation Alsace et des AOC de vin rosé du Sud-Est, FranceAgriMer constatait à deux mois de la fin de la campagne «d'importants déficits de vente en volume» par rapport au vin vendangé en 2007 et commercialisé en 2007/2008.
Avec 2,083 millions d'hectolitres (hl) de vin de table rouge ou rosé vendus, le volume commercialisé en 2008/2009 est inférieur de 23% à celui de la campagne précédente.
Pour les vins de pays, le déficit est de 14%, avec 5,825 millions d'hl.
Les prix sont stables ou en hausse légère. Le prix moyen des vins de table sans indication géographique est de 41,35 euros pour 100 litres (+3%). Celui des vins de pays est de 54,70 euros/hl (+1%).
Pour les vins blancs, les ventes de vin de table sans indication géographique affichent toujours un déficit de 17% par rapport à 2007/2008. Les vins de pays n'enregistrent qu'un retrait de 4%, selon FranceAgrimer.
Le prix des blancs est en progression, en raison d'une plus faible récolte, de 7% pour les vins de table (59,21 euros/hl) et de 8% pour les vins de pays (85,18 euros/hl).
Cette baisse importante des transactions, liée à la crise, a conduit à une augmentation du stock. Courant juin, l'excédent de stock équivalait à plus de 1,5 mois de consommation. Pour le résorber, la France a demandé fin juin à la Commission européenne l'autorisation de procéder à une «distillation de crise» pour environ 600.000 hl.
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