Lundi aura lieu à Bruxelles le conseil agricole de l'UE, en présence, pour la première fois, de Dacian Ciolos, le nouveau commissaire à l'Agriculture. Programme chargé et varié à cette occasion, puisque seront abordés l'avenir de la Pac et la gestion des marchés après 2013, le bien-être animal (étiquetage et protection des animaux), une aide d’Etat italienne à l'acquisition de terres, ou encore les difficultés des exploitants grecs, du secteur céréalier ou du secteur du raffinage du sucre de canne.
Sur l'avenir de la Pac après 2013, les ministres entameront leur réunion lundi en fin de matinée par un « échange de vues » sur « les mesures de gestion du marché », d'après un document présenté par la présidence espagnole du Conseil.
Une autre note de la présidence permettra de préparer la réunion des ministres de l’Agriculture de l’OCDE qui se tiendra les 25 et 26 février 2010 à Paris sur le thème « Politiques alimentaire et agricole pour un avenir durable ».
Les Vingt-Sept auront un autre « échange de vues » sur les solutions possibles à mettre en œuvre pour l'étiquetage en matière de bien-être animal. Les ministres réfléchiront sur la manière d'établir un réseau européen de centres de référence pour la protection et le bien-être des animaux, s'appuyant sur un rapport de la Commission européenne et un questionnaire de la présidence espagnole.
Les 27 devront aussi se prononcer sur l’autorisation demandée par l’Italie d’octroyer une aide d’Etat « exceptionnelle » d’un montant maximal de 100 millions d’euros pour des prêts destinés à l’acquisition de terres agricoles pendant la période allant du 1er janvier 2010 au 31 décembre 2013, le vote devant être unanime.
Concernant la crise céréalière, la France demandera à la Commission européenne, en point divers, de « prendre les mesures nécessaires pour soulager » un marché qui « connaît une situation difficile », en estimant que « la viabilité d’un nombre important d’exploitations céréalières » est aujourd'hui remis en cause par la chute des prix.
Le Portugal plaidera lui pour des « mesures exceptionnelles » en faveur de l’industrie du raffinage pour « rétablir la compétitivité » du sucre de canne (et gommer selon lui un déséquilibre en défaveur de cette filière vis-à-vis du secteur de la betterave à sucre).
Enfin, la Belgique réclamera la présentation sans délai d’une nouvelle feuille de route sur les encéphalopathies spongiformes transmissibles (EST). Elle demandera en particulier de passer du statut de « pays à risque d’ESB contrôlé », à celui de « pays à risque d’ESB négligeable ». Ce dernier statut lui permettrait d’économiser un nombre de tests de dépistage conséquents.
Les Pays-Bas feront le point sur l’évolution de la fièvre Q sur leur territoire et sur les mesures prises pour contrôler la maladie.
A propos de la viabilité des céréaliers
lundi 22 février 2010 - 17h35
La viabilité des exploitations cérealières est certes menacée à court terme , si rien ne change,par la chute des prix, mais aussi par la baisse des aides prévue en 2010 (suite à une grave erreur d'appréciation sur le maintien à un niveau élevé des cours)et en 2013. Alors, le gouvernement français serait bien avisé de tenir ses promesses , de se rendre compte, avant qu'il ne soit trop tard (et maintenant le temps presse) de son erreur et de revenir en arrière. Dans le cas contraire, il aura détruit le secteur céréalier pour sauver le secteur ovin (qui , c'est vrai en avait besoin); il n'aura donc pas déshabillé, mais tué Paul pour rhabiller Jacques, et je ne pense pas que c'était l'objectif