Cette année, la propreté des lots de grains arrivant au silo laisse parfois à désirer. Or, en matière de ventilation de refroidissement, la qualité du résultat tient au respect d'une multitude de détails. Quand on envisage une conservation de longue durée, un nettoyage complet via le nettoyeur séparateur est un préalable indispensable.
Cette opération, qui peut prendre plus de temps que d'habitude, réduit le risque d'apparition de moisissures et d'échauffement du grain. Elle permet de débuter dans de bonnes conditions la seconde étape, qui consiste à pratiquer une ventilation de refroidissement du grain par paliers. Bien conduite, celle-ci est la meilleure assurance pour préserver l'intégrité du lot et éviter sa colonisation par les insectes du stockage, charançons, silvains, teignes...
Pour que cette opération, qui peut se révéler coûteuse en énergie, soit la plus efficace possible, vérifiez l'état de la manche à air, la propreté de l'ouïe et des ailettes de refroidissement et graissez les roulements si c'est nécessaire. Vérifiez également la température moyenne de la cellule à l'aide d'une sonde. Dès que la température extérieure est inférieure de 4 à 5 °C à celle du grain, la ventilation peut débuter.
En été, les heures les plus fraîches se situent essentiellement la nuit, d'où l'intérêt de disposer d'un thermostat qui permet de programmer la température de démarrage et d'arrêt.
Autre point à ne pas négliger : le ventilateur doit être placé dans un local bien aéré. En effet, en traversant la cellule, l'air se réchauffe et l'appareil peut l'aspirer de nouveau, rendant impossible le refroidissement.
Par ailleurs, il est recommandé de respecter une distance minimale de 1,5 mètre entre l'ouïe et une paroi. Dès que le premier palier est atteint (lorsque la température du grain atteint 19-20 °C), la ventilation sera stoppée.