« Nous sommes prêts à mettre en place des contrats entre les filières des grandes cultures et de l'élevage d'ici à l'été de 2011, mais pas dans la précipitation », ont indiqué lundi à Laon (Aisne), Philippe Pinta, président d'Orama (union des grandes cultures), et Henri Brichart, président de la FNPL (Fédération nationale des producteurs de lait).
Le rendez-vous du 23 mars prévu par le ministère de l'Agriculture pour avancer sur ce dossier leur paraît précipité car les modalités pratiques de ces futurs contrats (logistique, mode de fixation des prix, marges de sécurité...) restent à régler. Et surtout les éleveurs veulent avoir la garantie que les éventuelles augmentations de coûts de revient pourront être répercutées en aval.
Henri Brichart souhaite aussi que les éleveurs aient le temps de se regrouper, par exemple par bassin de production, pour peser dans les négociations face à leurs acheteurs.
« Il ne faut surtout pas, en voulant boucler le dossier trop vite, que les contrats signés entre céréaliers et éleveurs soient transformés en un moyen de rendre l'aliment du bétail moins cher et fournissent à l'aval, un moyen de pression supplémentaire », ont ajouté de concert les deux responsables syndicaux.