En réaction au « scandale de la viande de cheval », la Coordination rurale réclame, dans une lettre ouverte au ministre de l'agriculture, la réunion d'« États-généraux de la coopération ».
A la suite du scandale de la viande de cheval, une charte antifraude a été validée, le 21 mai 2013, par le ministre de l'agriculture et transmise aux industriels, rappelle la Coordination rurale dans un communiqué du 27 mai. Après étude du document, le syndicat a souhaité adresser ses remarques à Stéphane Le Foll, sous la forme d'une lettre ouverte (à télécharger ci-dessous).
« L'application de la "Charte antifraude" est laissée à l'appréciation des industriels et définit la mise en place, non pas de contrôles, mais bien d'autocontrôles. Le scandale de la viande du cheval a au moins eu le mérite de révéler jusqu'où étaient capables d'aller certains industriels pour tromper le producteur et le consommateur. La confiance de ce dernier est un bien trop précieux pour être confié aux groupes agroalimentaires avides de bénéfices. Il faut tirer les leçons de cette affaire, et mettre en place des amendes pour dissuader tous les opérateurs de frauder », écrit la Coordination rurale.
« En plus des fraudes, les suites du scandale de la viande de cheval ont montré qu'une partie du secteur coopératif français, via des filiales, s'approvisionne en viande sur le marché extérieur. Ces pratiques sont scandaleuses de la part de structures qui ont pour vocation à améliorer le revenu de leurs éleveurs-adhérents. La logique du profit et de l'agrandissement a remplacé les principes fondateurs de la coopération. Afin de retrouver des coopératives au service des producteurs, la Coordination rurale réclame la mise en place d'États-généraux de la coopération. Dans la situation actuelle, les éleveurs ont besoin que ces outils, qui leur appartiennent, recommencent à travailler pour eux ! », conclut le communiqué.
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