« La restructuration des coopératives agricoles va s'intensifier », pronostique une nouvelle étude (1) économique de l'éditeur Xerfi.
« Les coopératives agricoles pourront difficilement compter à court terme sur le rebond de la demande, domestique comme à l'exportation. Elles devront en effet s'adapter à la dégradation de l'environnement économique. [...] Dans ces conditions, les coopératives ne pourront pas espérer un redémarrage rapide de l'activité de leurs principaux débouchés », estime Xerfi.
« Pour rester compétitives, les coopératives procèdent à des rapprochements. Certaines choisissent de racheter des sociétés privées, dans l'optique de diversifier leur activité et de se développer à l'international, en particulier dans les pays émergents à l'instar d'InVivo au Brésil et au Mexique. D'autres groupes préfèrent s'agrandir grâce à des partenariats, jugés plus simples et moins coûteux. Ces accords visent à renforcer des activités comme le marketing et la R&D, ainsi qu'à augmenter les capacités industrielles. Sans oublier qu'ils facilitent le financement des investissements, à l'image de Tereos en Chine avec des partenaires étrangers. »
Xerfi évoque encore le cas de certaines coopératives présentes à l'aval des filières alimentaires, comme Candia ou la Cecab, qui ont annoncé, à la fin de 2012, des fermetures de sites, assorties de suppressions d'emplois. « Pour faire face à ces difficultés, ces opérateurs doivent donc maintenir leurs efforts de modernisation de l'appareil productif. Ces investissements leur permettront de mieux capter la valeur ajoutée liée à la transformation de la production de leurs adhérents », fait valoir Xerfi dans une note de présentation de son étude.
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(1) « Les coopératives agricoles à l'horizon de 2014 : perspectives des marchés alimentaires, analyse des facteurs de mutation et du jeu concurrentiel », Eline Maurel, Xerfi.