Philippe Mangin, président de Coop de France, a présenté mardi l'évolution du secteur coopératif en 2010.
Sur les dix premiers mois de l'année 2010, 79 opérations de croissance externe ont déjà été menées par les coopératives et leurs filiales, dont 45 pour les seuls mouvements entre coopératives.
L'évolution du périmètre coopératif est marquée avant tout par « le renforcement des leaders coopératifs » : naissance d'Agora, de la cave Vignobles du Soleil, de Triskalia, des Fermiers du Sud-Ouest, Aveltis, reprise d'Entremont Alliance par Sodiaal...
Au final, par le biais de prises de contrôle essentiellement, le chiffre d'affaires des coopératives progresse de 5 % et atteint 82,4 milliards d'euros.
Le nombre de coopératives, unions et Sica dans le secteur agricole, agroalimentaire et agro-industriel est passé sous la barre des 3.000 pour atteindre 2.900. On dénombre toujours 12.500 Cuma (coopératives d'utilisation du matériel agricole).
Les trois premiers groupes français sont : In Vivo (5,1 milliards d'euros (M€) de chiffre d'affaires consolidé 2009), Sodiaal (4 M€) et Terrena (3,484 M€).
15 groupes coopératifs français dépasse un milliard de chiffre d'affaires. « C'est le double comparé à 1995 », a commenté Philippe Mangin. Le président de Coop de France regrette pourtant qu'il n'y ait pas de groupe coopératif français leader au niveau mondial ou même européen (In Vivo arrive en sixième position parmi les groupe coopératifs européens et seuls cinq groupes français figurent parmi les quinze premiers).
« Pendant vingt ans, le ministère de l'Agriculture ne s'est pas soucié de l'industrie agroalimentaire, a déploré Philippe Mangin. De grands défis sont lancés, les coopératives ont évolué, mais cela aurait pu bouger encore plus vite. »
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