La Fédération nationale porcine (FNP) a dénoncé vendredi dans un communiqué «l'autisme des abatteurs» face à reconduction, séance après séance, des cours du porc alors que la flambée du prix des matières premières végétales plonge l’élevage porcin français dans «une crise sans précédent».
Elle considère que la seule alternative pour les éleveurs est la répercussion de cette augmentation des coûts de production dans le prix de marché du porc.
Le syndicat estime que le prix de l’aliment atteint aujourd'hui 220 €/t. Et que dans son sillage, le coût de production est passé en quelques mois de 1,25 € par kilogramme de carcasse à 1,55 €/kg. Et ce «sans aucune répercussion dans le prix de porc dont la cotation reste figée aux alentours de 1,25 €/kg».
La FNP demande une remontée rapide des cours d’au moins 10 à 15 centimes d’euros dans les deux prochaines semaines afin de compenser cette augmentation des coûts de production.
«Cette situation, qui provoque une dégradation très rapide de la trésorerie des éleveurs, dépasse la limite du supportable et risque d’entraîner un grand nombre de producteurs de porcs vers des dépôts de bilan et des faillites», prévient le syndicat.
Et il dénonce le manque «de réactivité à l’augmentation des prix, au moment où les stocks des entreprises sont inexistants, où la demande apparaît plus favorable du fait de nouveaux débouchés importants en direction de la Chine et d’une reprise attendue de la consommation avec les promotions de la rentrée».