Le Crédit Agricole présente mercredi lors de son congrès biannuel son nouveau projet de groupe à l'horizon de dix ans, pour devenir « leader en Europe de la banque universelle de proximité », de manière à mieux servir ses clients.
Ce projet ne comporte aucun objectif chiffré, à la différence du plan stratégique qui le complétera et sera présenté au printemps de 2011.
L'établissement précise d'ailleurs que ce projet « n'est pas un plan d'action » mais « un cadre de référence », « un projet de développement ambitieux et raisonné ».
Déjà recentré autour de la banque de détail après avoir enregistré de lourdes pertes durant la crise financière, le Crédit Agricole veut poursuivre dans cette voie, en se mettant « au service de tous les acteurs de (ses) territoires ».
Il s'agit de « remettre les clients au cœur et même en amont de nos stratégies », selon le document de présentation du projet.
« Nous voulons plus de transparence, plus de lisibilité, plus d'éthique dans le conseil au client », a expliqué lundi Philippe Brassac, le secrétaire général de la Fédération nationale du Crédit Agricole, organe de représentation des caisses régionales, lors d'un point de presse de présentation du projet.
« Si vous voulez vendre le bon produit au bon client, au bon moment, votre rentabilité sera peut-être moindre », a-t-il reconnu, estimant que le groupe devait assumer ce positionnement.
Hors de France, la croissance s'appuiera essentiellement sur l'Europe et le bassin méditerranéen. Au-delà, l'activité sera liée à l'accompagnement des clients européens de la banque.
En termes de métiers, les nouvelles contraintes réglementaires, qui prendront progressivement effet à partir du début de 2013, vont contraindre le groupe « à faire des choix » quant à l'allocation des ressources.
« Il est clair qu'il y aura probablement des métiers que nous n'exercerons plus. On fera des choix », a expliqué lundi Jean-Marie Sander, président de Crédit Agricole SA, l'entité cotée du groupe.
Par ailleurs, le Crédit Agricole veut développer quatre « domaines d'excellence » sur lesquels il estime que sa « légitimité est incontestée » : le logement, l'agriculture et l'agroalimentaire, l'économie de l'environnement, la santé et la prévoyance.
« Nous allons essayer de nous différencier pour que dans un, deux ou trois ans, les clients viennent chez nous plutôt que chez le voisin », a expliqué M. Brassac.
Le groupe a ostensiblement choisi la voie de la croissance organique pour développer son projet, écartant a priori toute acquisition majeure à court terme.
« La croissance externe n'est valable que si elle accompagne une croissance interne », a expliqué M. Brassac.
Crédit Agricole = Coopérative de clients
mercredi 15 décembre 2010 - 18h24
Le Crédit Agricole va-t-il enfin se ressourcer et abandonner les chimères de LONDRES ou NEW-YORK et vendre son siège parisien pour enfin s'installer à Guéret dans la Creuse ou tous les agriculteurs sont prêts à l'accueillir avec enthousiasme !