Les manifestations agricoles de l'été pour réclamer des prix rémunérateurs font l'objet d'au moins 80 actions en justice dans le Calvados et la Manche, a-t-on appris jeudi 17 septembre auprès des parquets de Caen et Coutances, les principaux concernés en Normandie, région très touchée par ces actions.
Le parquet de Caen a recensé 38 procédures, dont 32 issues de plaintes pour un préjudice total évalué par les victimes présumées à 2,2 millions d'euros. Le parquet de Caen couvre l'ouest et le sud du département et la capitale régionale. C'est la Direction des territoires et de la mer (DDTM) du Calvados qui évoque les dégâts les plus importants : 820.000 euros.
Des infractions qui vont des « tags » aux « dégradations graves »
Le 24 août, le préfet avait annoncé porter plainte pour ce préjudice lié à une manifestation datant du 14 août. Au moins 10.000 litres de lisier avaient été déversés devant et dans la DDTM, selon l'État. Deux plaintes, pour tentatives d'extorsion de fonds, émanent de supermarchés, un à Caen et l'autre à Saint-Vigor-le-Grand. Les infractions relevées par le parquet de Caen vont du dépôt d'immondices à menace de crime et d'outrage envers une policière.
Au parquet de Coutances, 43 procédures sont en cours à la suite des manifestations agricoles de l'été. Les infractions vont des « tags » sur les permanences de parlementaires à des « dégradations graves ». Un agriculteur a ainsi été condamné le 26 août à six mois de prison avec sursis après avoir allumé un feu à proximité d'une laiterie lors d'une manifestation à Condé-sur-Vire. La laiterie a estimé son préjudice à 66.000 euros, le plus important de loin signalé au parquet de Coutances qui couvre Saint-Lô. L'agriculteur n'a pas fait appel.
214 plaintes en Bretagne
Avec notamment un blocage de Caen pendant près de trois jours en juillet qui avait abouti à la venue du ministre de l'Agriculture, puis la manifestation du 14 août à Caen, la Normandie a fait l'objet des actions les plus dures du mouvement de protestation agricole qui a agité la France depuis juillet.
Le 10 septembre, le préfet de la Bretagne avait, de son côté, expliqué avoir relevé 471 faits de « destruction, d'atteinte à des biens publics et privés » entre le début de juin et la mi-août dans cette région, première région d'élevage française. Selon lui, 214 plaintes avaient été déposées. Le préfet avait évoqué un bilan de 900.000 euros pour la dégradation d'une route dans le Finistère, ou encore de 50.000 euros pour le vol ou la destruction de produits dans un supermarché dans l'Ille-et-Vilaine.
Triste bilan
dimanche 20 septembre 2015 - 21h29
Si les agriculteurs ont bien fait de se battre,à l'heure du bilan il est à regretter qu'ils n'aient rien obtenu de ce qu'ils demandaient. Il serait temps de se rendre compte que la violence ne solutionne rien. Se battre se n'est pas faire des dégâts,car se sont des innocents qui subissent, des rues qui se trouvent dénaturées pour longtemps et tout cela ce sont nos impots qui financeront les réparations. Il faut certes continuer de se battre mais autrement, en étant plus efficace,mais non violent. (se souvenir d'Indira Gandhi en Inde, par la non violence a obtenu ce qu'il voulait) Maintenant que pouvons,que devons nous faire pour soutenir ou aider ces agriculteurs pris en flagrant délit. Méme s'ils ont tords d'avoir agit de cette façon dans le feu de l'action. Ils vont subir personnellement des ennuis qui risque de les achever un peu plus. Que les responsables de chaque secteur concerné trouvent rapidement une solution pour aider et soutenir ces victimes qui se sont battus pour défendre les intérêts de tous afin de leur montrer que dans ces durs moments, ils ne sont pas seuls. Il ne faudrait surtout pas qu'à l'heure des comptes, nos dirigeants s'imaginent un seul instant qu'ils ont gagnés la partie. En nous montrant le revers de la médaille, ils veulent nous anéantir pour de nouvelles actions. Pourtant il faut continuer, en restant uni, malgré nos différences, afin que tous les producteurs obtiennent des prix rémunérateurs sur le long terme. Pour cela il suffirait que les produits importés soient taxés de façon a étre sur le marché plus chers que tous les produits Européen. Nos exportations à bas prix ne servent que les intérêts des exportateurs et non celui des agriculteurs. Ils faudrait que tous les producteurs produisent uniquement de la vrai qualité. Nous polluerions moins, nous développerions moins de maladies et nos exportations se vendraient facilement à un prix rémunérateur pour les producteurs et les transformateurs. Acheter Français serait alors un gage de qualité vrai.