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Crise de l’élevage

« Revaloriser les prix, c’est mettre en danger nos entreprises » (Coop de France)

Publié le vendredi 04 septembre 2015 - 15h26

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Interviewé sur France Info, le jeudi 3 septembre 2015, Pascal Viné, le délégué général de Coop de France, a salué les annonces de Manuel Valls, notamment celle permettant l'allègement des trésoreries des éleveurs, et la pause sur la réglementation environnementale. « En revanche, nous sommes surpris par [...] le Premier ministre qui encourage l'ensemble de la filière à revaloriser les prix comme cela a été décidé en juin sans prendre en considération la situation des entreprises de transformation. »

 

Dans la droite file de ce que demandent les coopératives depuis plusieurs semaines maintenant, leur représentant met notamment en avant les distorsions sociales et fiscales dans les entreprises d'aval par rapport notamment à l'Allemagne. « On l'a dit depuis plusieurs semaines et on n'a pas l'impression d'avoir été entendu, mais revaloriser les prix lorsque nous sommes confrontés à la concurrence européenne, c'est mettre en danger nos entreprises. »

 

Pour Pascal Viné, le gouvernement ne s'est pas saisi de ce dossier des charges et des distorsions. « Cela nous pose un énorme problème, poursuit-il. Nous sommes parfaitement conscients que les agriculteurs ont besoin de prix [...], mais nous ne pouvons pas promettre de prix que nous ne sommes pas en mesure de faire. Et les adhérents des coopératives, qui [en] sont les propriétaires, le savent parfaitement. Il faut être cohérent dans l'analyse économique. »

 

Projets de partenariat avec la grande distribution

 

Le représentant de la coopération estime que la balle est aussi dans le camp de l'Union européenne, en particulier face à la volatilité des prix. « Les agriculteurs l'ont dit aujourd'hui; ils veulent des prix, pas des primes, poursuit-il. Aidons-les dans les périodes difficiles avec des systèmes assuranciels soutenus par la Pac. Et laissons les coopératives avec des charges raisonnables [...] qui puissent nous permettre d'affronter la concurrence européenne et internationale, [pour] créer de la valeur et fabriquer le prix et le revenu de leurs agriculteurs. »

 

Interrogé sur le rôle des consommateurs dans cette crise, il répond que « beaucoup ont des difficultés financières et cherchent à acheter de la qualité à des prix [...] adaptés à leur revenu. Je le comprends mais on ne peut pas leur promettre des prix bas alors que nous fabriquons des produits de qualité. Ces produits de qualité doivent être payés au prix juste pour les agriculteurs. De ce point de vue, nous désirons sortir de la guerre des prix. Nous avons des projets de partenariat avec la grande distribution qui vont se concrétiser dans les jours qui viennent. »

 

E.R.


Les commentaires de nos abonnés (6)
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Le drame c'est qu'il a raison.

mercredi 09 septembre 2015 - 13h29

Il est triste de constater que personne ne veut voir l'absurdité de notre comportement. Nous voulons l'ultra libéralisme,la mondialisation,la liberté des prix, acceptons une union à 27 pays ayant des charges de productions différentes,et voulons des concentations d'exploitations dans tous les domaines afin d'étre encore plus compétitifs et produire toujours plus pour gagner moins. Tout cela n'a aucun sens est cause notre déclin. Lorsque Pascal Viné dit"revaloriser les prix,c'est mettre en danger nos entreprises" il voit sont cas personnel. Il faut étre courageux à l'heure actuelle de dire la vérité à des gens entrain de mourir. A cause que tout le monde ne voit que ses problèmes,et refuse de voir celui des autres nous n'avançons pas pour régler définitivement ce qui est pour nous un drame. Il faut étre réaliste actuellement les agriculteurs se sont battu pour rien Nos dirigeants nous promettent des aides baisses d'impots,de charges,des reports d'empreints,des subventions... Mais tout cela ne solutionnera pas le probléme de fond,car pour cela il faudrait changer les régles,changer notre société. Tant que les prix seront libres pour tous sauf pour le producteur,alors qu'à la base c'était lui en fonction de la demande qui fixait le prix,rien ne changera pour le paysan de façon qu'il soit rémunérer correctement.
commentaires agriculteurs

Nicolas
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deux mondes nous séparent

lundi 07 septembre 2015 - 22h57

coop de france, représentant de nos coopératives et donc de nous adhérents ne tient plus compte de sa base. Nous sommes entrain de crever par des charges trop hautes, et des prix trop baset si la coopérative ne montre pas l'exemple du soutien de l'agriculture où va t'on, où va t'on? La seule réponse c'est le maintien des outils sans se remettre en cause sans chercher à ajuster l'outil et se battre sur les marchers sans baisser culotte pour obtenir le contrat. Dans ma région quand la coopération a vendu les abattoirs à BIGARD, il a taper dans la falaise et conserve un outil performant et il applique de la hausse le seul problème il ne la partage pas il se la garde. Où est le bon gestionaire ?? La coopération doit arreter de se regarder le nombril et doit se remettre en cause afin de nous srtir la tete de l'eau comme elle a su le faire à son départ.

A MONSIEUR VINET

lundi 07 septembre 2015 - 19h10

* Non monsieur vous n allez pas crever; vous !et vous le savez bien puisque que ce sont vos copains du gouvernement Vals qui vont vous gaver de fric comme d habitude et les éleveurs aurons les miettes .Nos syndicats et nos élus se foutes pas mal de nous :il n y a qu a voir ce qui c est passe a Paris tout était prépare a l avance et rien ne changera pour nous Pour preuve on nous accorde 0.30 euros de plus sur les broutards males mais on nous les reprend sur les femelles !nous vendons nos animaux moins cher qu il y a 20ans lors des manifs de l époque Vous devriez avoir honte vous etes responsable du suicide de certains de nos camarades et en plus vous aurez une retraite 5 ou 6 fois plus forte que ceux que vous torturez .Des fumiers il y en a assez au cul de nos vaches!!!!!!!
commentaires agriculteurs

TITOUAN
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Titre

lundi 07 septembre 2015 - 12h34

Bientot ils n'auront plus de fournisseurs sauf à l'étranger! De si on augmente le prix sans appliquer sur la petite augmentation demandée les marges des intermédiaires, le consommateur n'y verra pas grand chose. Enfin, ils ne sont pas près de disparaitre contrairement aux producteurs; ils gagneront peut être mopins d'argent, mais les producteurs, eux, en pmerdent et si ça continue vont disparaitre (élevage, fruits, légumes, et maintenant céréales). I

bel exemple!!!!!!!!!!

samedi 05 septembre 2015 - 09h11

bravo mr VINé; bel exemple de solidarité: vous vous foutez bien de savoir si de tels niveaux de prix mettent en danger les agriculteurs français du moment qu'ils vous fournissent des matières premieres pour rien afin de faire tourner votre boutique et faire votre tambouille.....Méfiez vous bien qu'un jour vous et vos petits copains ; nous les bouseux n'allions vous demander des comptes!!!!a bon entendeur....... monsieur le solidaire de la misere du monde!!!
commentaires agriculteurs

marou21
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