Interviewé sur France Info, le jeudi 3 septembre 2015, Pascal Viné, le délégué général de Coop de France, a salué les annonces de Manuel Valls, notamment celle permettant l'allègement des trésoreries des éleveurs, et la pause sur la réglementation environnementale. « En revanche, nous sommes surpris par [...] le Premier ministre qui encourage l'ensemble de la filière à revaloriser les prix comme cela a été décidé en juin sans prendre en considération la situation des entreprises de transformation. »
Dans la droite file de ce que demandent les coopératives depuis plusieurs semaines maintenant, leur représentant met notamment en avant les distorsions sociales et fiscales dans les entreprises d'aval par rapport notamment à l'Allemagne. « On l'a dit depuis plusieurs semaines et on n'a pas l'impression d'avoir été entendu, mais revaloriser les prix lorsque nous sommes confrontés à la concurrence européenne, c'est mettre en danger nos entreprises. »
Pour Pascal Viné, le gouvernement ne s'est pas saisi de ce dossier des charges et des distorsions. « Cela nous pose un énorme problème, poursuit-il. Nous sommes parfaitement conscients que les agriculteurs ont besoin de prix [...], mais nous ne pouvons pas promettre de prix que nous ne sommes pas en mesure de faire. Et les adhérents des coopératives, qui [en] sont les propriétaires, le savent parfaitement. Il faut être cohérent dans l'analyse économique. »
Projets de partenariat avec la grande distribution
Le représentant de la coopération estime que la balle est aussi dans le camp de l'Union européenne, en particulier face à la volatilité des prix. « Les agriculteurs l'ont dit aujourd'hui; ils veulent des prix, pas des primes, poursuit-il. Aidons-les dans les périodes difficiles avec des systèmes assuranciels soutenus par la Pac. Et laissons les coopératives avec des charges raisonnables [...] qui puissent nous permettre d'affronter la concurrence européenne et internationale, [pour] créer de la valeur et fabriquer le prix et le revenu de leurs agriculteurs. »
Interrogé sur le rôle des consommateurs dans cette crise, il répond que « beaucoup ont des difficultés financières et cherchent à acheter de la qualité à des prix [...] adaptés à leur revenu. Je le comprends mais on ne peut pas leur promettre des prix bas alors que nous fabriquons des produits de qualité. Ces produits de qualité doivent être payés au prix juste pour les agriculteurs. De ce point de vue, nous désirons sortir de la guerre des prix. Nous avons des projets de partenariat avec la grande distribution qui vont se concrétiser dans les jours qui viennent. »
Le drame c'est qu'il a raison.
mercredi 09 septembre 2015 - 13h29
Il est triste de constater que personne ne veut voir l'absurdité de notre comportement. Nous voulons l'ultra libéralisme,la mondialisation,la liberté des prix, acceptons une union à 27 pays ayant des charges de productions différentes,et voulons des concentations d'exploitations dans tous les domaines afin d'étre encore plus compétitifs et produire toujours plus pour gagner moins. Tout cela n'a aucun sens est cause notre déclin. Lorsque Pascal Viné dit"revaloriser les prix,c'est mettre en danger nos entreprises" il voit sont cas personnel. Il faut étre courageux à l'heure actuelle de dire la vérité à des gens entrain de mourir. A cause que tout le monde ne voit que ses problèmes,et refuse de voir celui des autres nous n'avançons pas pour régler définitivement ce qui est pour nous un drame. Il faut étre réaliste actuellement les agriculteurs se sont battu pour rien Nos dirigeants nous promettent des aides baisses d'impots,de charges,des reports d'empreints,des subventions... Mais tout cela ne solutionnera pas le probléme de fond,car pour cela il faudrait changer les régles,changer notre société. Tant que les prix seront libres pour tous sauf pour le producteur,alors qu'à la base c'était lui en fonction de la demande qui fixait le prix,rien ne changera pour le paysan de façon qu'il soit rémunérer correctement.